Dans une lettre ouverte à la communauté, le conseil d’administration de Brant famille et services à l’enfance, chapeauté par le directeur général de l’organisme, Andy Koster, a clairement indiqué au gouvernement Ford qu’il devait mettre fin aux compressions dans les services de première ligne et rétablir le financement des services essentiels à l’enfance et aux familles, estime le président du SCFP–Ontario, Fred Hahn.

« Cette lettre ouverte, dans laquelle le conseil indique que ses membres démissionneront vendredi plutôt que de sabrer les services essentiels à l’enfance et à la communauté, devrait ouvrir les yeux du ministre Smith et des conservateurs de Doug Ford, explique M. Hahn. Le message est très clair : les compressions et les mises à pied ne feront que compromettre davantage la sécurité des enfants. Ce conseil d’administration connaît très bien la communauté qu’il dessert et il est prêt à tout mettre en jeu. Les conservateurs de Doug Ford doivent écouter ce message et immédiatement accorder les sommes nécessaires pour garantir la protection des enfants. »

Le mercredi 10 juillet, le conseil d’administration a envoyé une lettre au ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires indiquant que les compressions imposées par le ministère l’empêchaient de continuer à offrir des services de première ligne aux enfants et aux familles sans être déficitaire, ce que la loi actuelle interdit.

« Le conseil d’administration fait preuve d’un grand courage en défendant les familles vulnérables et les travailleurs communautaires qui sont dévastés par le programme des conservateurs de Doug Ford », estime Carrie-Lynn Poole-Cotnam, présidente du comité de coordination des travailleurs sociaux du SCFP-Ontario. « Nous avions déjà évoqué une crise imminente dans les services de protection de l’enfance et nous voyons que cette crise s’est concrétisée. »

Dans la lettre ouverte, le directeur général Andy Koster explique : « Des compressions additionnelles auraient pour effet de démanteler – ou même d’anéantir – notre modèle communautaire qui s’est avéré efficace, tant du point de vue financier qu’humain. […] Sans changement au financement, le conseil met entièrement entre les mains du gouvernement la décision de mettre des jeunes en danger – avec la probabilité que cela entraîne au final une hausse des coûts et la détérioration des résultats – ainsi que la responsabilité de tout impact négatif sur les services, de tout manquement aux normes ou de tout décès d’enfant qui pourrait en résulter. »

« Les membres du conseil d’administration n’étaient pas prêts à licencier davantage d’employés pour équilibrer le budget de l’organisme, après que 26 postes eurent été éliminés ces derniers mois, nuisant grandement au soutien aux familles dans la communauté. Ces compressions ont dévasté cet organisme, et le nouveau ministre, Todd Smith, a une occasion de rectifier le tir et de restaurer le financement nécessaire, puisque le conseil d’administration est d’avis que des vies d’enfants sont en jeu », souligne Mme Poole-Cotnam.