Devant l’achoppement des négociations, principalement sur la question des salaires, le ministère du Travail a rendu un rapport qui lance le compte à rebours vers une éventuelle grève ou un possible lock-out du personnel municipal de Hamilton, indique le SCFP 5167.

« On se soucie des services qu’on offre à la population de Hamilton et, croyez-moi, on préférerait continuer à travailler, mais la proposition de la Ville ne suffit pas », explique Jay Hunter, président de la section locale 5167 du SCFP, qui représente 3 000 cols bleus et cols blancs. « On a maintenant une date butoir pour que l’employeur bonifie sa proposition, sans quoi on n’aura d’autre choix que de faire la grève. »

La question salariale est le dernier grand point à régler, affirme M. Hunter. Celui-ci rappelle d’ailleurs que vivre en ville coûte cher et que des salaires qui ne suivent pas l’inflation entraînent des difficultés de recrutement et de rétention du personnel.

« Le comble, c’est qu’on a appris que la Ville avait augmenté le salaire des cadres et du personnel non syndiqué à un taux bien plus élevé que celui que réclament nos membres, s’indigne M. Hunter. De toute évidence, il y a de l’argent pour payer le personnel. Notre message est clair : si ces gens méritent une augmentation de salaire, nous aussi. »

« La population de Hamilton apprécie notre travail et sait qu’on mérite mieux que ce qui équivaut essentiellement à une baisse de salaire, conclut Jay Hunter. Il est temps que la Ville nous fasse une meilleure offre, sinon on est prêt(e)s à faire la grève dès le 21 août. On sait que la communauté valorise notre travail. On espère que l’employeur montrera que c’est aussi son cas. »