Corporate executive sitting on stacks of moneyLa rémunération des cadres monte en flèche pendant la pandémie

Certains cadres d’entreprises canadiennes ont annoncé publiquement qu’ils diminueraient leur salaire pendant la pandémie en solidarité avec le personnel de première ligne. Or, un examen plus attentif révèle que la moitié de ces personnes ont vu leur rémunération totale augmenter quand même en 2020. Cela s’explique principalement par le fait que le salaire ne représente qu’une très petite partie de la rémunération nette d’un(e) cadre supérieur(e) et que certaines des plus grandes entreprises canadiennes ont modifié leurs règles pour augmenter les primes pendant la pandémie. Le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) s’est penché sur les documents publics de 209 sociétés cotées en bourse afin d’examiner la rémunération totale de plus de 1000 cadres. Son analyse révèle que la rémunération moyenne des cadres supérieurs a augmenté de 17 % en 2020 par rapport à 2019, soit une moyenne de 171 000 dollars par cadre. Il y a deux raisons à cette augmentation : soit ces entreprises ont eu la chance de profiter de la pandémie, soit elles ont modifié le calcul des primes pour les rendre plus généreuses malgré de mauvais résultats pendant la pandémie. Et dire que certains groupes, comme la Chambre de commerce du Canada et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, se scandalisent chaque fois qu’on augmente le salaire minimum de 10 cents !

Un nouveau projet qui relie commerce et action climatique

Qu’est-ce que les accords commerciaux internationaux ont à voir avec les changements climatiques? Beaucoup de choses, selon le nouveau site Web GreenNewTrade.org. Par exemple, des groupes de pression américains essaient d’utiliser l’Accord Canada–États-Unis–Mexique, le successeur de l’ALENA, pour empêcher le Canada de mettre en œuvre un nouveau plan de gestion des matières plastiques. Ils prétendent que celui-ci viole nos obligations commerciales internationales. Ce nouveau site est le fruit d’une collaboration entre quatre groupes de réflexion : le bureau new-yorkais de la Rosa Luxemburg Stiftung, le CCPA, l’Institute for Agriculture and Trade Policy et l’Institute for Policy Studies. Ce site démontre clairement que les accords commerciaux font obstacle à l’amélioration de la politique environnementale dans le monde, en plus d’expliquer ce qui doit changer dans ces accords pour que nous puissions élargir les services publics et lutter sérieusement contre les changements climatiques.