Hélas, les dirigeantes et dirigeants du monde, y compris Justin Trudeau, ont réussi à décevoir une fois de plus, à la COP26, avec leur maigre réponse à l’urgence climatique. Il n’y a pas de doute que le leadership de nos gouvernements est trop faible, et que l’influence des grands pollueurs est trop forte. Mais, malgré les résultats parfois décevants de ces discussions internationales, il ne faut pas perdre espoir. Les syndicats, les travailleuses et les travailleurs doivent concentrer encore davantage leurs énergies sur des solutions concrètes, sur la création de meilleures façons de travailler qui réduisent les gaz à effet de serre à l’origine des changements climatiques.
La COP26 s’est achevée à Glasgow, en Écosse, avec un nouvel accord peu contraignant qui n’empêchera pas les températures mondiales d’augmenter de plus de 1,5℃. La planète est actuellement en passe de se réchauffer de 2,7℃ d’ici la fin du siècle.
Nous devons maintenant travailler concrètement sur la création d’emplois qui entraîneront une écologisation de notre économie. Par exemple, le SCFP est partenaire du Réseau pour une économie verte, qui appelle à la croissance de l’emploi dans les secteurs de l’énergie et des transports publics à faibles émissions de carbone. On peut aussi créer des emplois qui aideront les communautés à s’adapter aux changements climatiques en reboisant les espaces urbains et en renaturalisant les berges et les côtes. La réduction des déchets, le renforcement du recyclage et du compostage créent de bons emplois. De plus, tous les emplois du SCFP peuvent être modifiés pour en réduire les émissions. On aura aussi besoin de programmes de transition juste pour protéger les travailleuses, les travailleurs et les communautés dans ces changements importants et nécessaires.
Avant la COP26, le SCFP a participé à un groupe de travail syndical. Le Programme syndical pour un avenir énergétique public à faible émission de carbone a été lancé à Glasgow au début de la COP26 pour rallier le mouvement syndical international à la cause d’un changement fondamental dans la politique climatique et énergétique, un changement centré sur une transition énergétique juste.
Un sommet populaire a également été organisé par des ONG environnementales et de développement, des syndicats, des militantes et militants communautaires, des groupes confessionnels, des groupes de jeunes, des réseaux de migrant(e)s et de justice raciale, etc. Ce sommet a donné lieu à une grande variété d’impressionnantes discussions décrivant des solutions que travailleuses et travailleurs peuvent préconiser auprès des gouvernements. Le renforcement de larges coalitions de justice sociale appelant à de vraies solutions aux changements climatiques constitue un aboutissant positif de la démarche de la COP.
Alors que la COP26 n’a pas réussi à enchâsser l’élimination progressive du charbon et des combustibles fossiles qui sont à l’origine de la crise climatique, elle a de nouveau inspiré les travailleuses, les travailleurs et les autres militantes et militants de la justice sociale et du climat à investir leurs énergies dans de vraies solutions.