Les conseillers, les conseillères et le personnel de soutien des centres résidentiels et des foyers de groupe pour adultes se préparent à un vote de grève, après deux jours de conciliation improductive. Ces gens, qui travaillent partout en Nouvelle-Écosse, de Sydney à Yarmouth, sont représentés par le SCFP.
« Mardi matin, l’employeur nous a présenté une proposition finale, puis il a refusé d’examiner nos contre-propositions », explique Kim Cail, conseillère syndicale au SCFP. « En fait, nous n’avons eu aucune négociation significative, l’employeur ayant choisi d’aller directement en conciliation après une réunion d’une demi-journée en mai. »
Le gouvernement leur offre un rajustement salarial équivalent à celui accordé aux préposées et préposés en soins continus (PSC). Or, les conseillers et conseillères ont plus de responsabilités que les PSC et ont toujours été mieux payées, précise-t-elle. « Ces personnes administrent des médicaments et des traitements, et elles sont fréquemment exposées à une violence et à des comportements extrêmes. »
« De plus, elles travaillent souvent sans soutien direct de la direction. Elles méritent plus. »
En ce moment, les conseillères et les conseillers gagnent environ cinq dollars de moins l’heure que leurs homologues des établissements de soins aigus et de soins de longue durée.
« Nos membres n’arrivent pas à gagner leur vie, ajoute Kim Cail. D’ailleurs, on constate un exode du personnel depuis neuf mois. Les gens suivent l’argent vers d’autres secteurs où on peut gagner plus. »
Le SCFP réclame aussi un régime de retraite à prestations déterminées pour tous ses membres. À l’heure actuelle, seule une partie bénéficie d’un tel régime, les autres ayant un REER.
Et il y a des membres dans certains lieux de travail qui gagnent moins que leurs homologues œuvrant ailleurs. « On veut amener tout le monde au même niveau, conclut Mme Cail. On est à bout de patience. Il faut que ça se règle. »