Les négociateurs des 850 membres du personnel administratif, technique et bibliothécaire de l’Université Carleton sont déçus et frustrés devant le refus de l’employeur de négocier une issue au conflit de travail qui entre dans sa troisième semaine aujourd’hui.
« L’université ne semble pas du tout vouloir trouver une solution qui répond aux préoccupations et aux priorités des syndiqués », explique Jacynthe Barbeau, conseillère nationale au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le syndicat qui représente les grévistes. « Carleton ne respecte pas son engagement, en tant qu’employeur, à négocier en vue de trouver une solution au conflit. »
Pourtant, une lettre des négociateurs de l’université au syndicat avait redonné espoir aux travailleurs la semaine dernière. Ils s’y engageaient à mener des discussions constructives pour trouver une solution qui respecte la position des deux parties.
Or, la reprise des pourparlers dimanche a révélé que l’université n’avait pas l’intention de bouger sur le point à l’origine du débrayage du 5 mars. C’était la première fois que les parties retournaient à la table des négociations depuis la rupture des pourparlers en médiation le 4 mars.
« Les membres du SCFP 2424 veulent tout simplement conserver l’article de leur contrat qui protège leur pension, dit Mme Barbeau. Ils ne réclament aucun ajout à la convention collective, uniquement le maintien des droits dont ils bénéficient déjà. C’est une position tout à fait raisonnable, comme le démontre le soutien qu’ils reçoivent de la part de la communauté universitaire. Il est temps que l’administration universitaire le reconnaisse aussi. »
Mardi matin (20 mars), le chef du Nouveau Parti démocratique Jagmeet Singh s’adressera aux membres du SCFP 2424 et aux étudiants de Carleton. Il rejoindra les travailleurs à 10 h 45 au piquet de grève de l’entrée sur l’avenue Bronson. Aujourd’hui (lundi), le SCFP 2424 et l’association des étudiants de 2e et 3e cycle organisent un « barbecue d’appréciation étudiante » présenté comme l’occasion de discuter ouvertement avec les étudiants affectés par le conflit de travail.