Le personnel de soutien à domicile de la New Waterford Homecare Service Society à Sydney, en Nouvelle-Écosse a voté en écrasante majorité en faveur des moyens de pression (99 % en faveur d’un mandat de grève). Ce vote fait suite à près de deux ans de négociation et un contrat expiré depuis maintenant quatre ans.
« Nous sommes sans contrat depuis le début du mandat du premier ministre Houston, lui qui promet pourtant de remettre en état le système de santé. En exclut-il le soutien à domicile? » s’interroge Jenn Smith, présidente du SCFP 3986, qui représente le personnel de soutien à domicile de la New Waterford Homecare Service Society.
Le personnel de soutien à domicile, principalement composé d’auxiliaires en soins prolongés, prend soin des personnes âgées et des personnes dont l’état de santé exige un suivi. Ces travailleuses et travailleurs permettent de raccourcir le séjour à l’hôpital et de garder les personnes âgées chez elles plus longtemps, ce qui soulage les établissements de soins de longue durée, qui souffrent déjà d’une pénurie de lits. Malgré cela, l’administration Houston montre bien peu de reconnaissance envers ces personnes qui jouent un rôle capital dans le système de santé.
« Nous n’avons même pas de garantie d’heures de travail », s’indigne la présidente du SCFP-3986. « Parfois, nous pouvons avoir huit heures de visite prévues qui s’évanouissent en raison d’une annulation, nous laissant devant rien. Comment budgéter, quand nous n’avons aucune idée de ce que nous aurons comme rémunération? »
Le SCFP 3986, tout comme d’autres sections locales du SCFP rassemblant du personnel de soutien à domicile, réclame une garantie d’heures de travail, ce qui impliquerait pour l’employeur de prévoir huit heures de rendez-vous dans un bloc de dix heures, afin que ce personnel essentiel puisse avoir un revenu et un horaire stables.
« Le concept n’a rien de nouveau », argumente Kathy MacLeod, coordonnatrice de l’aide à domicile pour le SCFP. « Bon nombre d’employeurs du secteur de l’aide à domicile en Nouvelle-Écosse offrent déjà des heures garanties. Pourtant, le gouvernement refuse de nous accorder la même chose. Après de nombreux mois de négociation, la lutte pour obtenir une convention collective équitable perdure. »
Lors de la demande de conciliation et du vote de grève, bien des questions prioritaires – les salaires, les heures garanties, la clarification des déplacements obligatoires et les primes de fin de semaine – font toujours l’objet de débat.
« Comment le premier ministre peut-il prétendre travailler à remettre en état le système de santé, alors qu’il ignore depuis trois ans les requêtes des auxiliaires en soins prolongés? » termine Mme Smith.