Graph comparing wages to the consumer price indexUn nouveau rapport du SCFP donne un aperçu des conséquences cruelles que de bas salaires ont sur la vie de milliers d’employés de soutien scolaire dans le système d’éducation publique de l’Ontario.

Le rapport intitulé « Les salaires des travailleurs de l’éducation en Ontario : l’impact de dix années de compressions » est basé sur les réponses à une enquête récente réalisée auprès de plus de 16 000 travailleurs de l’éducation du SCFP, qui nous ont fait part des choix souvent terribles qu’ils doivent faire pour essayer de vivre avec ce qu’ils gagnent en tant qu’employés les moins bien rémunérés du système scolaire.

« Ce rapport montre sans équivoque que les aides-enseignants, les concierges, les éducateurs de la petite enfance, les secrétaires d’école et d’autres employés de soutien éprouvent de véritables difficultés, car ils tentent de survivre avec de faibles salaires qui n’ont pas suivi le coût de la vie », a déclaré Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) du SCFP, qui représente 55 000 travailleurs de l’éducation.

« D’après l’enquête, de nombreux travailleurs de l’éducation occupent deux ou trois emplois pour joindre les deux bouts. Certains doivent choisir entre faire l’épicerie et payer les factures. Ils ne peuvent pas épargner pour leur avenir ou celui de leurs enfants. Beaucoup ont confié qu’ils redoutent l’idée que leur voiture tombe en panne, car ils savent qu’ils ne peuvent pas payer les réparations ».

Le SCFP/CSCSO fait valoir que des années de sous-financement du budget de l’éducation de l’Ontario sont à l’origine de la situation des travailleurs. Les problèmes ont été aggravés par une décennie d’augmentations salariales inférieures à l’inflation et, maintenant, par une inflation croissante.

Mme Walton a souligné que les travailleurs de l’éducation sont « l’épine dorsale de notre système d’éducation. Ils ont fait acte de présence à l’école et au travail pendant la pandémie de COVID. Ils sont essentiels au système d’éducation publique de l’Ontario et pourtant, ils ne gagnent pas assez pour vivre ».

Les conclusions du rapport permettent aussi de dissiper la fausse idée répandue selon laquelle le salaire des employés de soutien scolaire est équivalent à celui des enseignants. Au contraire, les travailleurs de l’éducation gagnent en moyenne 39 000 dollars par an, les salaires des femmes dans ce secteur reflétant l’écart salarial global entre les sexes. Cela s’explique en partie, mais en partie seulement, ​​par le fait que les femmes sont surreprésentées dans les postes où les travailleurs sont licenciés pendant l’été et pendant le relâche de décembre et de mars.

Parmi les autres conclusions du rapport, citons :

  • Au cours des dix dernières années, les salaires des travailleurs de l’éducation ont chuté de plus de 11 % par rapport à l’inflation, ce qui équivaut à une perte de revenus de plus de 4 000 $ pour le travailleur moyen de l’éducation du SCFP en 2021.
  • En supprimant les salaires par le biais de lois comme les Projets de loi 115 et 124 et une décennie d’augmentations inférieures à l’inflation, le gouvernement provincial a économisé 1,3 milliard de dollars sur les salaires des travailleurs de l’éducation du SCFP.
  • Les salaires des travailleurs de l’éducation ont, en moyenne, augmenté moins que les règlements moyens de tous les autres travailleurs syndiqués en Ontario de 2012 à 2021.