À la suite d’un incident au cours duquel l’opérateur d’une pièce d’équipement lourd a foncé sur la ligne de piquetage, heurtant des travailleuses et des travailleurs municipaux en grève, le SCFP 71 condamne ce qu’il décrit comme une tentative de rejeter la responsabilité sur les grévistes.

« La loi nous autorise à installer des lignes de piquetage, ce qu’on a fait pacifiquement et en toute sécurité », a déclaré le SCFP 71, qui représente la soixantaine de membres en grève. « Mais le piquetage, ça n’inclut pas de se faire foncer dessus par de la machinerie. On n’est pas là pour se faire blesser grièvement. Ce qui s’est passé est inexcusable et injustifiable. Alors là, c’est vraiment le comble que des gens fassent des pieds et des mains pour nous faire porter la responsabilité de ce qui s’est passé ! »

La section locale fait référence à un article publié aujourd’hui sur le site Web mycochranenow.ca. Celui-ci se concentre, en long et en large, sur le fait que les grévistes traitent de briseurs de grève (scabs en anglais) les personnes appelées à faire leur travail temporairement.

« L’article parle brièvement de cet incident incroyablement violent, avant de s’éterniser sur le fait qu’on qualifie les briseurs de grève de scabs, poursuit le SCFP 71. Il cite le maire, qui laisse entendre clairement qu’on a contrarié l’opérateur de la niveleuse avec ce mot. Il parle de “discours haineux”. En faisant une fixation sur ce mot, il donne l’impression que cet incident est de notre faute, que le camp hostile, c’est nous. Laissez-moi vous dire une chose : embaucher des briseuses et des briseurs de grève, c’est ça qui est hostile. Et embaucher des briseurs de grève qui s’en prennent aux grévistes, dans une grève légale, c’est pire qu’hostile. »

« En plus, l’article dit que le maire veut reprendre les négociations. C’est ce que nous attendons depuis le début. Par contre, l’employeur doit être prêt à augmenter notre salaire. Notre salaire n’arrive pas à suivre la montée en flèche du coût de la vie, et la dernière offre de la Ville de Cochrane fait fi de ce problème. C’est pour ça qu’on est en grève, et on ne lâchera pas, malgré l’intimidation et malgré les blâmes dans les médias. »

Les lignes de piquetage des membres du SCFP 71 se trouvent à l’hôtel de ville de Cochrane, au 171 de la 4e avenue, à Cochrane, en Ontario.