Plus de 3 200 assistant(e)s de recherche diplômé(e)s (ARD) qui travaillent à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) se joindront au plus grand syndicat de la Colombie-Britannique, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ces personnes deviendront membres du SCFP 2278, la section locale qui représente déjà les assistant(e)s d’enseignement, les monitrices et moniteurs d’anglais et les surveillant(e)s de l’UBC.
« Nous sommes fiers d’accueillir les ARD dans notre section locale », a déclaré la présidente du SCFP 2278, Emily Cadger. « Ceux-ci jouent un rôle crucial dans la communauté universitaire, et ils ont envoyé un message clair : il faut améliorer leur rémunération et leurs conditions de travail. »
L’UBC a déposé plusieurs objections à la demande d’accréditation syndicale. Elle soutenait que les ARD n’avaient pas le droit de syndiquer parce qu’ils sont aux études et non à l’emploi.
« La recherche que ces travailleuses et ces travailleurs produisent contribue énormément à la réputation de l’université », explique Gracy Buckholtz, vice-présidente du SCFP 2278, ARD et l’une des organisatrices de la campagne de syndicalisation. « Leur travail est un facteur clé dans le statut d’institution de recherche d’élite que possède l’UBC. »
Elle ajoute qu’il existe déjà de nombreux assistant(e)s de recherche syndiqués à travers le Canada, dont certains ici même, en Colombie-Britannique.
« Des milliers d’ARD ont signé une carte syndicale, dit-elle. Manifestement, ils veulent plus de respect au travail et une rémunération équitable de la part de l’UBC. »
Les conditions de travail, la rémunération et le règlement des différends sont les facteurs qui ont motivé les ARD à se syndiquer. Mme Cadger souligne qu’il n’y a aucune limite au nombre d’heures de travail qu’on peut demander à ce groupe de faire et qu’il n’existe aucune politique claire et transparente concernant les horaires de travail. De plus, ces travailleuses et ces travailleurs n’ont pas de processus de règlement des différends exempt de préjudice académique, ce qui signifie souvent qu’il n’existe aucun moyen formel pour eux de donner suite à leurs préoccupations au travail.
« Les ARD veulent être traités comme les milliers d’autres employé(e)s de l’UBC qui bénéficient de la protection syndicale, de conditions de travail respectueuses, d’un règlement équitable des différends et d’une rémunération qui leur permet de faire leur travail sans avoir à constamment lutter pour joindre les deux bouts », poursuit Emily Cadger.
Le 28 avril, au terme d’une campagne publique de huit mois, le SCFP a officiellement déposé une requête auprès de la Commission des relations du travail pour syndiquer les ARD et les faire rejoindre le SCFP 2278.
Le 11 mai, la commission a informé le syndicat que plus de 55 % des employé(e)s concerné(e)s avaient signé une carte syndicale. Cela signifie que le SCFP obtiendra automatiquement l’accréditation syndicale, à condition que la commission rejette les objections de l’UBC.
Le SCFP 2278 représente environ 3 000 travailleuses et travailleurs, dont des assistant(e)s d’enseignement, des tuteurs et tutrices, des surveillant(e)s, des correcteurs et correctrices, et des moniteurs et monitrices d’anglais à l’UBC, ainsi que des assistant(e)s d’enseignement diplômé(e)s à l’Université du Nord de la Colombie-Britannique.
Le SCFP est le plus grand syndicat du Canada. Il compte plus de 715 000 membres à travers le pays, dont plus de 100 000 en Colombie-Britannique.