Dans le sillage des compressions budgétaires imposées par le Parti saskatchewanais, la situation s’aggrave pour les écoles publiques de Saskatoon. Malgré 511 inscriptions en plus pour l’année scolaire en cours et l’ouverture de quatre écoles, la division scolaire a vu son budget diminuer de plus de 11 millions de dollars. Elle a donc dû réduire son personnel au lieu de l’augmenter pour répondre à la hausse de la fréquentation.
« Le gouvernement a placé nos divisions scolaires dans une très fâcheuse position, explique le président du SCFP-Saskatchewan, Tom Graham. Elles sont contraintes d’adopter des coupes draconiennes tout en tentant de fournir une éducation adéquate à nos jeunes. L’État a réduit de 54,5 millions de dollars l’enveloppe des divisions scolaires, et ce, même s’il a augmenté les taxes scolaires de 67 millions de dollars, argent versé directement au Trésor. Ça fait 121,5 millions de dollars en tout. À quoi sert cette somme ? Certainement pas à l’éducation. »
Depuis le budget déposé par le Parti saskatchewanais en mars dernier, la division scolaire publique de Saskatoon a éliminé 10 postes équivalents temps plein permanents d’aides-éducateurs, 11,9 postes équivalents temps plein permanents de secrétaires et 1,5 poste équivalent temps plein permanent de bibliotechnicien. Elle a aussi omis de renouveler 29 contrats d’aides-éducateurs.
« À la même date l’an dernier, nous avions huit contrats temporaires non renouvelés, rappelle le président de la section locale 8443 du SCFP, Scott Barrett. Cette année, nous avons perdu dix aides-éducateurs permanents à plein temps, en plus des 29 AE temporaires non renouvelés. Je commence à être vraiment inquiet de la hausse du nombre d’élèves par aide-éducateur depuis deux ans. Ça laisse moins de temps à consacrer à chaque élève. Les élèves vont souffrir des compressions budgétaires. »
Avec l’ouverture de quatre écoles en PPP, sans augmentation du financement consacré au personnel d’entretien des installations, la division scolaire a dû compenser le manque de personnel en mettant en place des postes fractionnés dans treize écoles. Lorsqu’il n’y a pas de concierge en fonction, ce sont aux élèves, aux enseignants et à l’administration d’assurer l’entretien des lieux.
Le SCFP représente plus de 30 000 travailleurs en Saskatchewan, dont 7000 travailleurs scolaires.