Quelques jours avant les élections provinciales, au moment où les gens arrêteront définitivement leur choix de vote, des adultes présentant des troubles du développement et les travailleuses et travailleurs qui les soutiennent organiseront une danse communautaire à laquelle les candidat(e)s aux élections sont convié(e)s. Les participant(e)s auront alors l’occasion de remplir leur « carnet de bal » avec les engagements des candidat(e)s à investir dans des services sociaux indispensables.

La danse, qui sera gratuite et ouverte au grand public, aura lieu le 23 février dans la salle paroissiale de la Trinity United Church. L’ensemble des candidat(e)s de Guelph, Wellington-Halton Hills et Perth-Wellington sont invité(e)s à y participer et à présenter leur vision des services de développement dans la région.

Alors que plus de 50 000 adultes présentant des troubles du développement se retrouvent sur des listes d’attente en Ontario, plus de 60 % des organismes d’aide à l’intégration communautaire sont déficitaires. Le problème est particulièrement criant à Community Living Guelph Wellington (CLGW), qui est confronté à un déficit de près de deux millions de dollars.

« Notre organisme, comme tant d’autres en Ontario, a atteint un point de rupture. Nous savons ce qu’il faut faire pour sortir les gens de ces listes d’attente et fournir des soins de qualité, mais pour l’instant, nous n’avons pas d’autre choix que de nous accrocher », a déclaré Cindy Kinnon, directrice générale de CLGW. « Nous savons aussi que les membres de la communauté tiennent à ce que les adultes présentant des troubles du développement reçoivent les services qui leur font défaut. Cette danse est l’occasion pour la communauté de se rassembler et de montrer son soutien. »

Les fermetures de CLGW ont suscité des protestations publiques de la part des familles frustrées par des années de sous-financement. Toutefois, les militant(e)s et les familles ont réussi à faire pression pour la réouverture du programme de jour. Beaucoup espèrent qu’une campagne similaire permettra cette fois de renverser des années de compressions budgétaires. CLGW compte actuellement des dizaines d’employé(e)s de moins qu’il y a quelques années, une situation qui intensifie la pression sur le personnel et se répercute sur la qualité des services.

« Nous avons vu ce qui se passe quand la population s’implique et se bat pour obtenir des services. Ce soutien vaut beaucoup pour les travailleuses et travailleurs qui consacrent leur vie à changer la donne pour les personnes présentant des troubles du développement », a déclaré Sandra MacDonald, travailleuse des services de développement et présidente du SCFP 4392, qui représente environ 350 salarié(e)s au CLGW. « Nous voulons envoyer un message clair aux candidates et aux candidats en lice pour cette élection : le financement des services de développement ne peut pas être négligé plus longtemps. Plus qu’une question de budget, on parle de personnes réelles ayant des besoins réels. »