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VANCOUVER —Du 22 au 24 octobre, à Victoria, des syndiqués ont travaillé sur le thème « Bâtir des milieux de travail sûrs pour la santé physique et mentale », dans le cadre de la Conférence sur la santé-sécurité au travail du SCFP-C.-B.

Cette conférence était présidée par le président du comité SST, Dal Banning. Elle s’est ouverte par la bénédiction de l’ancien Butch Dick de la Première Nation Songhees.

Mark Hancock, président du SCFP-C.-B., a prononcé la première allocution. Il a d’abord souhaité la bienvenue aux participants, aux orateurs et aux animateurs. Puis, il a parlé du premier accident de travail grave auquel il a été confronté comme jeune président de section locale. Cet accident, dont la victime est sortie avec des séquelles irréversibles, lui a enseigné de nombreuses leçons de sécurité, comme l’importance de la formation, de la sensibilisation aux dangers et du soutien aux nouvelles embauches.

M. Hancock a aussi parlé de l’importance de s’occuper de la santé mentale et de la sécurité psychologique au travail, compte tenu du nombre important de personnes qui souffrent d’un problème de santé mentale à un moment ou à un autre de leur vie et des effets de ces problèmes sur l’entourage et le milieu de travail.

Il a annoncé que le SCFP-C.-B. redémarre sa campagne de prévention des accidents de travail Spot the Hazard : « Cette campagne porte sur l’identification et la communication des dangers, dans le but de protéger ses collègues de travail et la population et d’informer la direction de l’existence d’un danger », a-t-il dit. Les sections locales de la province recevront bientôt de l’information sur cette campagne.

La psychologue en milieu de travail et conférencière Jennifer Newman a donné une présentation stimulante sur le rôle de la SST dans la création d’un milieu de travail sain et sécurité.

Elle a parlé d’un « continuum de comportements malsains et dangereux au travail » qui commence par l’incivilité et progresse jusqu’à la violence physique, ainsi que d’un continuum de comportements sains et sécuritaires au travail qui va de la civilité à la gentillesse.

Mme Newman a encouragé les participants à recourir à la Norme canadienne nationale sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail publiée en janvier 2013. Selon elle, cette norme définit un cadre et un plan d’action pour instaurer le respect, le bien-être et la sécurité psychologique au travail. Bien que l’application de ses principes directeurs soit facultative, ceux-ci reconnaissent l’effet néfaste d’un milieu de travail malsain et dangereux sur la famille, la collectivité et l’ensemble de la société.

Mme Newman a présenté les cinq principes de l’objectif Zéro blessure dans son application à la sécurité physique et psychologique en entreprise. Son document PowerPoint explore ces principes plus en détail. En conclusion, elle a avancé l’idée que la manière dont nous influençons le changement est aussi importante que ce que nous tentons de changer : « Le respect que vous démontrez, votre patience, votre persévérance et votre capacité à vous imaginer à la place des autres sont des facteurs essentiels. Il s’agit de traiter les autres comme vous vous voudriez qu’on vous traite et d’agir avec respect en toute circonstance. »

La séance d’ouverture était suivie d’une réception organisée par le SCFP-C.-B. pour permettre aux participants de socialiser et de réseauter. Amber Hockin, candidate appuyée par le SCFP-C.-B. à la présidence de la Fédération du travail de la C.-B. y a prononcé un bref discours. Les élections auront lieu à la fin novembre, pendant le congrès de la Fédération.

La journée du lendemain commençait par une table ronde animée par Vanessa Wolff, conseillère nationale en SST. Trois panélistes ont abordé divers aspects de la santé mentale au travail.

Kathleen Fleming de WorkSafeBC a survolé les changements intervenus depuis l’entrée en vigueur de la loi 14 en juillet 2012. Elle a livré des statistiques sur l’utilisation et les résultats des nouveaux articles de cette loi, en soulignant que le taux d’abandon des dossiers de blessures mentales est élevé. Il se situe à 26 pour cent, contre 12 pour cent pour les dossiers de blessures physiques. Elle a rapporté qu’entre juillet 2012 et septembre 2014, on a enregistré 5 449 demandes d’indemnisation pour dommages psychologiques; on en a refusé 45 pour cent (soit 2 427) et accordé 15 pour cent (808).

Barry O’Neill, ex-président du SCFP-C.-B. et militant de longue date en santé-sécurité, a parlé de l’importance du militantisme du mouvement ouvrier pour obtenir des protections juridiques. « La loi en matière de santé-sécurité au travail ne changera pas si vous ne faites pas de bruit et que vous n’aidez pas les gens que vous représentez à dénoncer les problèmes », a-t-il rappelé à l’assistance.

Jim Sayre, avocat à la retraite et ex-président du Groupe de défense de l’indemnisation des travailleurs (Workers’ Compensation Advocacy Group), a centré son intervention sur l’après-loi 14 en critiquant les rouages de cette loi. Dans le contexte de la santé mentale et du respect au travail, il a parlé de l’importance de l’Énoncé sur l’égalité du SCFP et de la vision qui l’encadre.

Il a souligné que, depuis 2002, on constate une forte baisse des indemnités accordées aux accidentés du travail en C.-B., tandis que l’immunité des employeurs dans les poursuites, elle, augmente. Selon lui, les syndicats ont le pouvoir de participer à la « législation privée » qu’appliquent les arbitres et les tribunaux. Compte tenu des limites du processus législatif et des autres recours des travailleurs, M. Sayre a encouragé le SCFP à négocier des changements plutôt que d’attendre que les gouvernements proposent des solutions législatives.

Après cette table ronde, Tom McKenna, conseiller national du SCFP et militant dans le dossier de l’indemnisation des accidentés du travail, a fait un exposé chargé sur « Les maladies mentales au travail et les demandes d’indemnisation ». On peut lire cette présentation sur Internet.

Pour le reste de la conférence, les participants avaient le temps d’assister à trois ateliers couvrant divers sujets, soit l’ergonomie; l’aide aux travailleurs souffrant de problèmes de santé mentale; la connaissance de ses droits; l’intimidation et le harcèlement; les risques professionnels, les maladies et les quasi-accidents; la santé et la sécurité des femmes au travail; et la violence au travail.

Le secrétaire-trésorier du SCFP-C.-B., Paul Faoro, s’est chargé du discours de clôture. Il y a remercié les participants, ainsi que les animateurs et présentateurs des ateliers, en plus des membres du comité de SST et le personnel du SCFP national et du SCFP-C.-B.

Il a encouragé les membres du SCFP à penser sécurité en entretenant des comités de SST fonctionnels et efficaces, en négociant des clauses de santé-sécurité et en continuant à militer en faveur de gouvernements progressistes et de modifications à la loi, afin de protéger les travailleurs contre les accidents et de venir en aide aux travailleurs blessés ou tués au travail et à leurs proches.

M. Faoro a annoncé que le SCFP-C.-B. s’était associé encore une fois à Mark’s pour offrir à ses membres un rabais de dix pour cent sur les vêtements de sécurité et de travail. Enfin, les personnes présentes à cette séance de clôture étaient admissibles au tirage de deux nuitées déjeuner compris au luxueux hôtel Grand Pacific, dans l’arrière-port de Victoria. M. Faoro a remis ce prix à Glenda Stroomer, intervenante en soutien communautaire de Nanaimo et membre du SCFP 3376. Mme Stroomer assistait à sa toute première activité du SCFP.

Les participants sont repartis avec des échantillons du matériel de la campagne Spot the Hazard et un cartable d’information et de démarrage à l’intention des nouveaux membres des comités mixtes de santé-sécurité au travail.

Pour regarder des photos de la conférence, visitez l’album photo du SCFP-C.-B.