Le SCFP a répondu hier à la publication de l’examen du Bureau de la responsabilité financière (BRF) de l’Ontario qui analysait le plan de dépenses du ministère de l’Éducation tiré du budget 2021 de l’Ontario et des estimations des dépenses 2021-22. Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) du SCFP a offert le commentaire suivant :

Une fois de plus, nous avons la preuve que le gouvernement Ford est plus intéressé par l’austérité que par le financement adéquat de l’éducation, mais cette fois la preuve vient du Bureau de la responsabilité financière (BRF) de l’Ontario.

Cela fait des années que le SCFP et le CSCSO répètent que, depuis son élection, l’actuel gouvernement limite les dépenses au détriment des élèves. Or, voici ce que révèle cet examen :

  • Le BRF prévoit que les dépenses des conseils scolaires augmenteront en moyenne de 2,3 % par an jusqu’en 2029-30, mais le gouvernement ne prévoit qu’une augmentation moyenne de 1,2 % par an. Le manque à gagner total sur la période allant de 2021-2022 à 2029-2030 sera de 12,3 milliards de dollars.
  • Même le BRF admet que ce genre de déficit oblige le gouvernement à dépenser plus ou à réduire les dépenses. Et on sait que ce gouvernement va choisir à chaque fois de réduire les dépenses, à moins qu’un tollé général le fasse reculer.
  • Seulement 623 millions des 1,6 milliard de dollars de financement lié à la COVID cette année proviennent du ministère de l’Éducation; le reste provient d’autres ministères (achats d’EPI, etc.) et des réserves des conseils scolaires. Une fois de plus, le ministère surestime ses propres dépenses.

Le plus exaspérant est peut-être le décompte final des paiements de transfert aux parents pendant la pandémie : 1,848 milliard de dollars. C’est plus que ce que le gouvernement a fourni aux écoles en financement lié à la COVID! Il est navrant et exaspérant de penser aux améliorations considérables que cet argent aurait pu apporter dans la vie des élèves et du personnel au cours de la dernière année. Cela aurait certainement beaucoup contribué à empêcher les écoles de devenir une source aussi importante de propagation de la COVID, comme le premier ministre l’a dit.