Ce lundi, le SCFP Nouveau-Brunswick a tenu une conférence de presse pour contester les recommandations formulées par le groupe de travail chargé d’évaluer Travail sécuritaire NB.
« Comme l’a dit l’Ombudsman du N.-B., le groupe de travail a formulé plusieurs recommandations simplistes et a maintenu une position résolument en faveur des employeurs, et non les travailleurs, en proposant de modifier le système d’aide aux travailleurs blessés », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB.
Bien que le syndicat ne s’oppose pas à chacune des 28 recommandations contenues dans le rapport, le SCFP a des préoccupations majeures avec certaines recommandations, qui risquent de :
- Réduire les pouvoirs du Tribunal d’appel des accidents du travail ;
- Accorder peu de ressources pour les services relatifs aux travailleurs blessés afin de justifier la privatisation ;
- Maintenir de faibles mécanismes de participation/consultation des travailleurs et des blessés aux futurs changements à apporter à la Loi sur la Santé et la sécurité au travail ; et
- Maintenir le manque de transparence dans la nomination des représentants des travailleurs au sein du groupe de travail.
Le SCFP craint aussi une privatisation éventuelle du centre de réadaptation de Travail sécuritaire NB à Grand Bay. « Il est gênant de constater que le groupe de travail a recommandé des examens annuels des options de prestation de services et des résultats dans le but de « trouver des gains d’efficacité ». C’est souvent du langage code qui signifie privatisation. Cela met en péril l’avenir du centre », a déclaré Légère.
Le SCFP affirme aussi que les initiatives de retour au travail doivent donner la priorité aux travailleurs blessés. « Je crains que les recommandations poussent Travail sécuritaire NB à mettre l’accent sur le retour « anticipé » plutôt que sur le retour au travail « sécuritaire », a ajouté Patrick Roy, conseiller syndical en santé-sécurité du SCFP.