Les négociations entre la Ville de Gatineau et ses 300 employé(e)s du secteur aquatique ont atteint un point de rupture. Lors d’une assemblée générale vendredi soir dernier, les syndiqué(e)s ont voté à l’unanimité pour entamer des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.
Les pourparlers, qui ont débuté en 2018, achoppent en raison de différends sur le plan monétaire. Selon la dernière offre de la Ville, les assistant(e)s surveillant(e)s-sauveteur(euse)s obtiendraient un salaire horaire de 13,59 $ et les agent(e)s à l’accueil, 13,14 $. La partie syndicale trouve scandaleuses ces offres qui se situent sous le taux horaire minimum prévu au Québec en 2022, soit 14,25 $/h.
« Ils nous demandent donc d’accepter une rémunération inférieure au salaire minimum. C’est littéralement une vraie honte et un manque de respect total de la quatrième plus grande Ville au Québec, qui, rappelons-le, gère un budget de près de 700 millions de dollars en 2022 », fustige Guy Gosselin, conseiller syndical du SCFP.
Il y a plus de huit mois déjà, une médiatrice a été nommée au dossier, mais sa présence n’a pas eu d’impact sur la négociation. Le syndicat du personnel aquatique est sur le point de former un comité de mobilisation afin d’exercer des moyens de pression pour faire entendre raison à la Ville.
« Nous sommes particulièrement fiers de la participation en grand nombre des membres à cette assemblée générale. Cela nous démontre que ces derniers sont déterminés dans leur combat pour obtenir un salaire décent », a ajouté Angélica Martinez, présidente du SCFP 4881.