Quand Shirley Low, enseignante dans une école primaire de Princeton, a élaboré un projet, il y a dix ans, pour son cours de sciences humaines de 3e année sur la cartographie, personne ne savait à quoi il servirait. La classe a embarqué, dessinant les plans d’un jardin communautaire qu’elle a voulu construire par la suite.

« Nous n’aurions pas pu le faire sans l’aide des membres du SCFP », estime Mme Low, récemment retraitée, mais toujours impliquée dans le jardin. « Ils représentent la moitié de nos bénévoles. »

Dès le début, les membres du SCFP ont participé activement au succès du projet en donnant temps et argent. Marie Ann Roche, membre du SCFP et secrétaire scolaire, s’occupe des finances du jardin. L’aide-enseignante Leslie Kemp ramasse les déchets organiques dans les classes et escorte les élèves qui le souhaitent au jardin à la pause du midi. Ils y ajoutent les matières organiques recueillies au compost du jardin et en profitent pour arroser et désherber. Lynda Hodgson, présidente du SCFP 847 et concierge en chef de l’école, apporte du compost de son ranch.

Le préposé à l’entretien Mark Howarth est aussi essentiel au projet. Il s’occupe de l’irrigation et purge les conduites à l’automne pour éviter qu’elles gèlent. Il déneige l’entrée du jardin pour que celui-ci demeure accessible en hiver. Enfin, il participe au nettoyage et à l’entretien tout au long de l’année.

« Sans la communauté et toute l’aide des bénévoles qui travaillent dans notre école, ce projet n’aurait pas tenu le coup », admet Mme Low.

Les citoyens ont participé au projet dès le début de sa planification. La communauté, les membres du SCFP et les parents se sont impliqués pour aider les enfants à amasser des fonds. Ils ont aussi fait don de biens et de services, en plus de construire le jardin.

Un mode de vie sain

« Nous sommes vraiment intéressés par une vie saine, explique Mme Low. Avec le jardin, nous apprenons aux enfants à planter, à cultiver et à manger sainement. Tout cela fait partie d’une vie saine. »

Ce projet en a enfanté un autre : « Kitchen Kids », un programme qui apprend aux élèves à cuisiner les aliments qu’ils récoltent. Pour aider à financer le jardin, Mme Low a réalisé et vendu quatre livres de recettes.

Le Jardin communautaire scolaire John-Allison, situé à côté de l’école primaire du même nom à Princeton, a prospéré. Il comporte maintenant des parcelles réservées à chaque groupe et au projet Strong Start, en plus d’une salle de classe en plein air où les enfants apprennent le rôle des abeilles dans la production alimentaire.

Anges du jardin

L’école recrute des « anges jardiniers » dans la communauté, dont des membres du SCFP, qui viennent s’occuper d’une parcelle pendant l’été, soit arracher les mauvaises herbes, arroser et récolter ce qui est prêt. Chaque ange adopte un groupe pendant l’année scolaire pour lui enseigner à jardiner, de la préparation du sol et des semailles jusqu’à la récolte.

Mme Low et les autres anges font faire aux enfants une visite guidée du jardin ; ils y goûtent tout ce qui s’y mange. L’ex-enseignante souligne que les enfants de la maternelle adorent la ciboulette et les fraises.

Chaque automne, l’école organise une fête des récoltes. Les produits du jardin sont récoltés et les enfants du programme Kitchen Kids préparent une grande quantité de soupe de courge musquée pour tout le monde.

Mme Hodgson a constaté l’effet du projet sur son propre petit-fils qui fréquente l’école. « C’est incroyable à quel point les enfants deviennent conscients de la nourriture. Ils sont emballés à l’idée de manger ce qu’ils ont cultivé et cuisiné eux-mêmes. »

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