Le conseil exécutif national (CEN) du SCFP a réaffirmé son appui à une renégociation juste et équitable de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).

Dans une résolution adoptée lors de sa réunion du 22 juin, le CEN du SCFP s’engage à appuyer :

  • l’établissement de relations commerciales qui répondent aux besoins des travailleurs et de l’environnement.
  • l’élimination de l’article 11 et des mécanismes de règlement des différends entre les investisseurs et les gouvernements, des dispositions qui ont fait du Canada le pays le plus poursuivi dans tout le monde développé.
  • les initiatives de solidarité entre le Canada, les États-Unis et le Mexique qui favorisent l’amélioration des salaires, des normes environnementales et le respect des droits de la personne.

Le texte de la résolution précise que, depuis la signature de l’ALÉNA en 1994, le Canada a perdu 800 000 emplois dans le secteur manufacturier. Elle dénonce aussi l’idée reçue qui veut que le Mexique « vole » des emplois ailleurs en Amérique du Nord. La résolution souligne d’ailleurs que le salaire d’un Mexicain représente encore une fraction du salaire d’un Canadien ou d’un Américain et que le taux de chômage du Mexique demeure terriblement élevé.

De plus, le CEN a souligné que, même si la renégociation de l’ALÉNA représente un risque important pour les services publics, les droits syndicaux et les normes environnementales, elle offre aussi l’occasion de repenser le commerce international. On peut y lire : « Quoique nous nous sommes toujours opposés à l’ALÉNA, nous reconnaissons que cette renégociation nous donne l’occasion de mettre au défi le gouvernement de réaménager l’ALÉNA de fond en comble et de créer un nouveau modèle de commerce et de coopération qui profite à toute l’Amérique du Nord, qui ne permet pas à des investisseurs de poursuivre les gouvernements, qui protège les services publics, qui respecte les droits de la personne et les droits du travail et qui améliore les conditions de travail dans les trois pays. »

Le SCFP présentera formellement ses préoccupations au gouvernement du Canada sous la forme d’un mémoire qu’il déposera pendant la période de consultation lancée par le gouvernement et qui prend fin à la mi‑juillet.