La présidente du SCFP-Manitoba, Gina McKay, se joint aux syndicalistes de partout au pays rassemblés devant l’Assemblée législative de la Saskatchewan, à Regina, pour condamner la décision du premier ministre Scott Moe d’invoquer la clause dérogatoire de la Charte canadienne des droits et libertés afin de passer outre aux droits des élèves de sa province.

Le 29 septembre, on accordait une injonction bloquant temporairement un projet de loi qui obligerait les enseignants et les enseignantes à informer les parents d’élèves qui utilisent des pronoms différents à l’école. En réponse, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a annoncé qu’il convoquait la reprise des travaux parlementaires le 10 octobre afin d’adopter ce projet de loi homophobe par le biais de la clause dérogatoire.

« Le premier ministre Moe tente de bafouer les droits des enfants, garantis par la Charte, pour des raisons partisanes fondées sur l’ignorance et l’homophobie, estime Mme McKay. Cela n’a rien à voir avec la protection des enfants; en réalité, il s’agit de vulnérabiliser encore plus des personnes déjà vulnérables. »

« En Ontario, on a vu le gouvernement conservateur Ford menacer de recourir à la clause dérogatoire contre les grévistes du soutien scolaire. Et voilà que le premier ministre Moe l’utilise pour tenter d’ignorer les droits des élèves queer, trans, non binaires et bispirituels. »

Selon Daniel Richards, vice-président à la diversité représentant les membres 2ELGBTQI+ au SCFP-Manitoba, « le premier ministre Moe doit comprendre qu’il ne peut pas choisir les droits de la personne qu’il souhaite respecter et ceux qu’il souhaite piétiner. Les droits de la personne ne sont pas facultatifs, ils sont universels et inaliénables. Le mouvement syndical canadien sera toujours solidaire des personnes marginalisées attaquées, y compris dans ce dossier. »

« Quelle que soit la province ou le territoire, les dirigeantes et dirigeants conservateurs comme Moe doivent comprendre qu’il n’y a pas lieu de débattre les droits des personnes transgenres, rappelle Mme McKay. Les gens raisonnables ne resteront pas les bras croisés pendant qu’on s’en prend aux droits de personnes vulnérables. »

En mai dernier, les personnes déléguées à l’assemblée générale du Congrès du travail du Canada (CTC) ont adopté à l’unanimité une résolution d’urgence appelant les syndicats à condamner la haine au pays. Le SCFP-Manitoba s’est joint à l’équipe d’action pour défendre les droits des travailleuses, des travailleurs et des communautés 2ELGBTQI+. Il compte condamner ouvertement la montée de la haine dans les communautés où les membres du SCFP travaillent et vivent.

Pour en savoir plus sur ce que font les syndicats et les communautés pour condamner la haine, cliquez sur ces liens :


Gina McKay et Daniel Richards jouent tous deux un rôle prépondérant au Manitoba, aux côtés de nombreux militants et militantes 2ELGBTQI+ du SCFP et du mouvement syndical, et encouragent syndiqués et syndiquées à rejoindre le mouvement.

Pour en savoir plus sur les moyens de manifester votre appui aux droits des personnes 2ELGBTQI+, consultez le site : https://congresdutravail.ca/campaigns/equipe-action-fierte/