Premier KenneyLe président du SCFP-Alberta, Rory Gill, croit qu’il y a anguille sous roche :

« Retirer le mot “public” du nom des conseils scolaires est si insignifiant que force est de croire qu’il y a autre chose en jeu. »

Le dirigeant du syndicat, qui compte 38 000 membres, réagissait à l’annonce d’une nouvelle ordonnance de la ministre de l’Éducation de l’Alberta, Adriana LaGrange, visant à supprimer le mot « public » du nom de toutes les divisions scolaires de l’Alberta.

M. Gill croit qu’il s’agit d’un changement subtil visant à préparer les Albertains à une plus grande place du privé dans l’éducation.

« Le terme public implique “ouvert à tous” et “dans l’intérêt de tous” », souligne-t-il, avant d’ajouter que ce mot est porteur et qu’il faut le garder.

« Qui peut bien être contre un mot qui traduit l’inclusion et l’intérêt commun ? se demande-t-il. Pourquoi un gouvernement voudrait-il que les divisions scolaires dépensent l’argent des contribuables pour changer leur nom ? »

« Le gouvernement Kenney a déjà clairement indiqué qu’il souhaitait augmenter le nombre d’écoles privées élitistes dans la province, rappelle M. Gill. Cette initiative constitue manifestement un moyen de les camoufler parmi les autres écoles de nos communautés.

Au lieu de sortir le “public” des écoles publiques, soyons plutôt honnêtes à propos des autres écoles. Appelons-les ce qu’elles sont : des écoles pour les riches et les privilégiés. »

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