Alors que les gouvernements fédéral et provincial nous demandent « d’unir nos forces » pour défendre la souveraineté canadienne, la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) a décidé d’adopter une autre approche. La CSPAAT a signé un contrat de plus de 14,5 millions de dollars avec BetterUp, une entreprise américaine de coaching professionnel établie à Austin, au Texas, même s’il y a plusieurs fournisseurs ici même en Ontario.

« La CSPAAT est entièrement financée par des entreprises ontariennes. Ces entreprises financent la formation à la santé et à la sécurité et l’assurance contre les accidents du travail pour les travailleuses et travailleurs de l’Ontario. Cet argent doit rester en Ontario, un point c’est tout », a déclaré Harry Goslin, président du SCFP 1750–OCEU, qui représente le personnel de la CSPAAT.

L’an dernier, le président-directeur général de la CSPAAT a confié au personnel qu’il avait effectué, en compagnie du chef de l’exploitation, un séjour de golf à Austin, au Texas, alors qu’ils se trouvaient aux États-Unis pour rencontrer les dirigeant(e)s de BetterUp. Cette année, au cours de rencontres avec des employé(e)s, la direction de la CSPAAT a annoncé que les services de coaching offerts par l’entreprise américaine seraient dorénavant proposés à l’ensemble du personnel. Ce changement est survenu alors que l’on privilégiait déjà une « approche pancanadienne » depuis un certain temps. Au début du mois d’avril, les membres de la direction de la CSPAAT ont pris part à un sommet de deux jours à New York, à l’occasion d’une conférence organisée par BetterUp.

Même s’il y a des fournisseurs ontariens, les membres du conseil d’administration de la CSPAAT semblent être d’avis que la directive « d’unir nos efforts » ne s’applique pas à eux.

« Le message du premier ministre du Canada et du premier ministre de l’Ontario est très clair. On doit unir nos efforts pour préserver les emplois au Canada et protéger notre économie. Concrètement, dans l’ensemble du pays, les partis politiques, les travailleuses et travailleurs, les familles et les consommatrices et consommateurs se mobilisent pour investir localement et soutenir les emplois d’ici. On a l’impression que la CSPAAT est la seule à nous laisser tomber », a déclaré Harry Goslin.

La grève des membres du SCFP 1750–OCEU se poursuit aujourd’hui à divers endroits en Ontario.