Depuis 2015, plusieurs employés et membres de la communauté ont l’impression que la SCO se rapproche d’un modèle d’affaires à but lucratif, alors qu’il s’agissait auparavant d’un organisme de services pour et par les personnes sourdes, sourdes oralistes, devenues sourdes et malentendantes. Soulignons que la plupart des cadres embauchés pendant cette période n’appartiennent pas à la communauté sourde.
« Nos membres fournissent des services cruciaux aux personnes sourdes, sourdes oralistes, devenues sourdes et malentendantes, comme des services d’interprétation de santé mentale et de recherche d’emploi, raconte Barbara Wilker-Frey, conseillère nationale au SCFP. Or, la SCO s’éloigne de la prestation de services pour favoriser une relation à but lucratif avec sa clientèle. Dans la présente ronde de négociations, l’employeur s’en prend aux avantages sociaux et aux conditions de travail des travailleurs, au lieu de favoriser le partenariat entre membres de la même communauté. »
La ronde actuelle couvre une période déjà révolue. « Nous sommes prêts à oublier ces quatre années, avance Mme Wilker-Frey, à condition d’obtenir une convention collective qui inclura des augmentations de salaire modestes et les clauses déjà entendues. Une fois ce dossier réglé, nous pourrons nous asseoir, dans un esprit de partenariat, et trouver une façon d’aller de l’avant. Nous voulons être perçus comme un partenaire de la SCO et non comme son ennemi. »
Les parties seront en position légale de grève ou de lock-out à compter du samedi 4 mars. Elles se rencontreront en présence d’un médiateur provincial ce vendredi 3 mars, dans l’espoir de conclure une entente. « Nos membres sont prêts à débrayer si c’est le seul moyen pour eux de se faire comprendre, conclut Mme Wilker-Frey. Espérons que la SCO agisse dans l’intérêt des personnes sourdes, sourdes oralistes, devenues sourdes et malentendantes de l’Ontario et qu’elle revienne à la table avec l’intention de négocier un contrat équitable. »