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Edmonton- Un nouveau sondage réalisé par Environics révèle que 64 pour cent des Edmontoniens sont en désaccord avec l’idée de confier l’exploitation du projet de train léger sur rail South East à une société privée.

Une coalition composée de groupes de travailleurs, d’organismes de défense du public et de citoyens lance une campagne de sensibilisation en vue des élections municipales d’octobre. Son but : remettre en question la décision prise par le conseil municipal de privatiser l’entretien et l’exploitation du nouveau train léger, et s’opposer à la condition de privatisation qu’impose le gouvernement Harper pour financer le projet.

« Aux personnes qui pensent à briguer les suffrages en octobre, notez bien : près des deux tiers des Edmontoniens sont en désaccord avec la privatisation du train léger South East, lance Bill Moore-Kilgannon, directeur général de l’organisme Public Interest Alberta. Et 71 pour cent de la population s’inquiète du fait que le conseil municipal a pris cette décision en privé, sans débat public : c’est signe que les électeurs exigent plus d’ouverture et de transparence de la part de leur conseil. »

Le sondage nous apprend aussi que 68 pour cent des citoyens d’Edmonton craignent que la privatisation de l’exploitation des trains légers entraîne des problèmes d’intégration avec la tarification ou la planification des horaires. De plus, 59 pour cent des citoyens craignent une baisse de la qualité de l’entretien et du service si les trains légers sont confiés au privé plutôt qu’à notre réseau public de transport en commun.

« Les Edmontoniens sont fiers de notre réseau de transport en commun, affirme Stu Litwinowich, président de la section locale 569 du Syndicat uni du transport. L’idée qu’une société privée puisse exploiter une ligne de transport séparément soulève de nombreuses inquiétudes dans la population. Avec raison : en enlevant l’expérience de l’équation, on réduit effectivement le niveau de service, ce qui mène tout droit à la panne. »

Soixante-neuf pour cent des Edmontoniens sont en accord avec l’affirmation « En laissant une société privée exploiter le train léger, les prix vont augmenter, puisque cette société voudra empocher des profits ».

« Si cette décision de privatiser le train léger nous inquiète, c’est parce que nous craignons ses effets sur les usagers du réseau, explique Brendan Van Alstine, porte-parole de l’organisme Trainsit Riders Union of Edmonton. Malheureusement, je crois que ce modèle d’affaires finira par nous coûter plus cher, à long terme, puisque cette société privée devra emprunter de l’argent à un taux d’intérêt plus élevé que celui qu’on offre à la Ville, en plus de se négocier de bons profits. Et tout cela sera puisé dans les poches des citoyens. »

Cinquante-sept pour cent des répondants sont en accord avec l’affirmation « En confiant le train léger à une société privée, je ne pourrai plus demander des comptes si les choses tournent mal, puisque je ne pourrai plus m’adresser à mon conseiller municipal ».

« À l’échelle du pays, on dénombre plusieurs partenariats public-privé (PPP) qui n’ont pas rempli leurs promesses, explique le président de la section locale 30 du SCFP, Mike Scott. Nous savons pertinemment que les Edmontoniens seront dans l’impossibilité de demander des comptes si la société privée tourne les coins ronds. Le fédéral ne devrait pas contraindre les municipalités à accepter ce modèle PPP de location avec option d’achat, quand celui-ci n’offre ni transparence ni reddition de comptes aux contribuables. »

Soixante-et-un pour cent des participants au sondage « n’aiment pas que le gouvernement fédéral force la Ville à privatiser le train léger afin d’obtenir du financement fédéral ».

« La manière dont le fédéral lie les mains de nos conseillers municipaux lorsqu’il est question d’obtenir du financement de PPP Canada nous préoccupe énormément, confie Brian Henderson, président de l’Edmonton and District Labour Council. De plus, cette sous-traitance du projet affaiblit la responsabilisation et la sécurité, ce qui nous préoccupe aussi grandement. »

« Comme le démontre ce sondage, explique Gil McGowan, président de l’Alberta Federation of Labour, la population d’Edmonton est majoritairement opposée à la privatisation du transport en commun. Notre campagne de sensibilisation OurLRT s’adressera à cette population pour faire dérailler ce projet de privatisation. À l’approche des élections municipales d’octobre, il est temps d’organiser un vrai débat sur l’importance du transport en commun et les nombreux problèmes qu’entraîne sa privatisation. »

Environics a interrogé 813 Edmontoniens d’âge adulte, entre le 27 février et le 4 mars 2013. Ce sondage présente une marge d’erreur de plus ou moins 3,4 pour cent, 19 fois sur 20. 

Le site Internet de la campagne OurLRT (en anglais seulement) donne la liste de toutes les organisations qui l’appuient, ainsi que des renseignements supplémentaires : www.ourlrt.ca.
  

Pour en savoir plus, contactez :

Bill Moore-Kilgannon
 780-993-3736

Stu Litwinowich
780-426-6136

Mike Scott
 780-293-9621