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Chères consœurs,
Chers confrères,

Depuis plus de 100 ans, la Journée internationale des femmes est célébrée partout dans le monde le 8 mars. En 1909, des femmes ont parcouru les rues de New York, demandant des heures de travail moins longues, un meilleur salaire et des droits de vote. L’année suivante, lors de la réunion de l’Internationale Socialiste à Copenhague, les personnes déléguées se sont entendues à l’unanimité pour créer une Journée internationale des femmes afin d’honorer le mouvement des droits des femmes et pour demander un suffrage universel. 

Nous pourrions espérer qu’après tout ce temps, ce mouvement ne soit plus nécessaire. C’est certainement ce que les gouvernements de droite veulent nous faire croire. Mais la plupart des Canadiennes et des Canadiens ne se laissent pas berner. Depuis que les conservateurs de Stephen Harper ont pris le pouvoir en 2006, l’égalité des femmes est attaquée. La plupart d’entre nous ont constaté les longues listes de toutes les manières utilisées par les conservateurs de Stephen Harper pour menacer l’égalité des femmes et d’autres groupes marginalisés, toutes les organisations qui ont perdu du financement, et tous les projets de loi abusifs déposés à la Chambre des communes.

Il est difficile de tous les connaître, voici donc quelques faits peu reluisants de 2012 :

  • L’élimination du registre des armes d’épaule : malgré le fait que la réglementation sur les armes à feu ait réduit de façon dramatique les décès par arme à feu au Canada et malgré les plaidoyers des deux tiers des Canadiennes et des Canadiens, le gouvernement conservateur a rapidement adopté une loi visant à éliminer le registre des armes d’épaule. Toutes les données ont été détruites, à l’exception de celles du Québec. Le gouvernement du Québec a réussi à obtenir une décision judiciaire empêchant Stephen Harper de détruire ses données.
  • Les attaques contre le droit des femmes de choisir : le député conservateur Stephen Woodworth a déposé un projet de loi d’initiative parlementaire, la Motion 312, visant à réexaminer la définition d’« être humain » dans le Code criminel, et ce dans le but de recriminaliser l’avortement.
  • L’inaction face à l’épidémie de femmes autochtones disparues et assassinées : malgré des demandes pour amorcer une enquête publique nationale sur la question, le gouvernement conservateur continue de ne rien faire sur la question des 500 femmes autochtones et plus qui sont disparues ou ont été assassinées partout au Canada.
  • D’autres coupures aux programmes pour les femmes : depuis que Stephen Harper a pris le pouvoir en 2006, le gouvernement conservateur élimine le financement pour les groupes qui font la promotion des droits des femmes.Une coupure majeure a été l’élimination du Programme de contribution pour la santé des femmes vieux de 16 ans, qui finançait six programmes de recherche en santé des femmes dans le pays.
  • Loi « omnibus » sur le budget fédéral : cette loi a entraîné des coupures aux régimes de retraite publics, coupures qui auront des conséquences majeures sur les femmes du troisième âge. Les coupures aux services publics élimineront de bons emplois syndiqués pour les travailleuses et réduiront l’accès aux services publics importants sur lesquels de nombreuses femmes comptent. Vous pouvez en apprendre davantage au sujet des conséquences du budget fédéral sur les femmes ici.

Étant donné cette attaque inlassable à l’égard de l’égalité des femmes, il est facile de se sentir blasé ou même découragé. Il est également facile de rester concentré sur nos pertes. Cependant, il est important de ne pas perdre de vue comment les femmes résistent au programme de la droite. Les femmes ne restent pas simplement là à regarder leurs droits être bafoués. Les femmes ne sont pas des victimes – elles sont des résistantes et des survivantes qui se défendent face à l’oppression constante.

Au cours de cette Journée internationale des femmes, prenons le temps de souligner la lutte des femmes pour la justice et l’égalité. Voici quelques exemples remarquables :

1. Sœurs par l’esprit : malgré des coupures dans le financement, cette initiative de l’Association des femmes autochtones du Canada a vu un nombre record de vigiles partout au Canada le 4 octobre dernier afin de souligner la question des femmes disparues et assassinées et la nécessité d’avoir une enquête publique. Le Conseil des Autochtones du SCFP-Alberta a organisé une campagne de cartes postales intitulée  ‘Avez-vous vu nos consœurs’ pour soutenir la cause.

2. Le NPD a organisé son premier Forum des femmes : le 18 octobre dernier,des femmes, des militantes et des dirigeantes de partout au Canada se sont réunies à Ottawa dans le cadre d’un forum organisé par la porte-parole du NPD en matière de condition féminine, Niki Ashton, afin de discuter de la nécessité d’agir afin de promouvoir les droits des femmes et d’obtenir l’égalité des femmes. Le forum a permis à des femmes de divers milieux de partager des idées et de planifier une façon d’aller de l’avant pour obtenir l’égalité.

3. Le rejet de la Motion 312 : de nombreuses femmes, de nombreux syndicats et de nombreux groupes pro-choix, comme les Radical Handmaids, ont lutté contre la Motion 312 anti-choix. Des manifestations ont eu lieu partout au Canada et, finalement, ce projet de loi a été rejeté à la Chambre des communes.

4. Mouvement « Idle No More » : ce mouvement de la base a été amorcé par quatre femmes en Saskatchewan pour s’opposer à des lois fédérales, y compris la loi budgétaire omnibus qui enfreint les droits conférés par traité et affaiblit les lois environnementales. Le mouvement a également attiré l’attention sur les actions courageuses de la chef de la communauté d’Attawapiskat, Theresa Spence, qui a amorcé une grève de la faim le 11 décembre 2012 et demande une rencontre avec Stephen Harper afin de discuter des préoccupations des Premières Nations. Le mouvement croit rapidement, avec des manifestations et des blocus partout au Canada. Le mouvement a dépassé les frontières canadiennes.

5. Les femmes résistent au développement des oléoducs : la récipiendaire d’un prix Nobel de la paix, Jody Williams, a dirigé une délégation de femmes lors d’un voyage allant des sables bitumineux de l’Alberta à la côte de la Colombie-Britannique afin d’obtenir le point de vue d’une femme sur l’énergie et le développement des oléoducs. La tournée a été organisée par la Nobel Women’s Initiative, un groupe de défense des femmes situé à Ottawa. Les membres et les sections locales du SCFP ont un rôle important à jouer pour soutenir des mouvements progressistes comme celui-là et pour défendre les droits de la personne de toutes les femmes. Vous pouvez soutenir la lutte pour la justice des femmes et la justice sociale en faisant des dons en argent, en offrant bénévolement de votre temps et en participant à des manifestations et à des événements. Nous vous exhortons à participer de quelque façon que ce soit et à prendre part aux événements de votre collectivité ou de votre section locale organisés dans le cadre de la Journée internationale des femmes. Restez déterminés et continuez de résister!

Nous vous prions d’accepter nos salutations solidaires.

Le président national,
Paul Moist                                                                                                                                

Le secrétaire-trésorier national,
Charles Fleury