EDMONTON– Une récente étude de l’Institut Fraser prétend que les employés du secteur public en Alberta gagnent 10 pour cent de plus que leurs collègues du privé. Or, selon la présidente du SCFP-Alberta, Marle Roberts, cette étude est boiteuse.
« Elle compare des pommes et des oranges, soutient-elle. Elle compare les policiers aux agents de sécurité, alors qu’on est en présence de différences patentes en matière de formation et de responsabilité. Elle compare les enseignantes et les infirmières aux préposés à la vente au détail présentant les mêmes caractéristiques sociodémographiques, alors que ces emplois n’ont rien de comparable. »
Le SCFP-Alberta représente 35 000 membres des secteurs municipal, scolaire et de la santé.
« Si on compare des emplois identiques entre le public et le privé, on constate un écart de l’ordre de 0,5 pour cent en faveur des travailleurs du secteur public », affirme Mme Roberts en s’appuyant sur une étude du SCFP de 2011.
« L’étude de l’Institut Fraser cherche délibérément à s’en prendre aux personnes qui enseignent à nos enfants, qui soignent les malades et qui ramassent nos ordures, conclut-elle. Les gouvernements qui souhaitent éponger leur déficit devraient plutôt envisager un régime fiscal où chacun paierait sa juste part. »
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