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La délégation du SCFP est repartie de la 19e Conférence annuelle sur le sida plus motivée que jamais à promouvoir la grande utilité des services de santé et des services sociaux publics dans la lutte à la propagation du VIH, ainsi que dans les soins à apporter aux personnes vivant avec le VIH et le sida.

Cette conférence a levé brièvement le voile sur le rôle croissant du secteur privé et de la philanthropie d’entreprise dans les programmes de financement, l’administration des projets et la fourniture de services aux personnes vivant avec le VIH-sida – ce qu’on appelle cavalièrement des « partenariats public-privé ».

Les délégués du SCFP ont ouvertement remis en question ce modèle caritatif qui consiste à s’en remettre à la générosité du privé; ils jugent ce modèle insoutenable et antidémocratique. Ils ont aussi soulevé des doutes quant à la responsabilisation et l’accessibilité des services aux communautés marginalisées lorsque ceux-ci sont administrés et prodigués par le privé. Pour progresser, il faudrait plutôt accroître le financement public consacré à l’élimination de la pauvreté et améliorer la prestation des soins de santé publics et des autres services essentiels.

Au cours d’une importante présentation et de discussions avec les autres participants, la délégation du SCFP a témoigné son appui à la taxe « Robin des Bois » sur les transactions financières. Cet impôt minuscule sur les transactions, impôt qui serait versé par les banques et non par les contribuables, permettrait aux gouvernements de recueillir des milliards de dollars qu’ils pourraient investir ensuite dans les services publics.

Le visage corporatiste de la lutte contre le VIH-sida a également occupé une place importante dans les débats entourant l’impact des accords commerciaux sur l’accès aux médicaments salvateurs. Les grandes pharmaceutiques espèrent faire inscrire des clauses prolongeant la durée de leurs brevets dans le Partenariat transpacifique (PTP) et l’Accord économique et commercial global (AÉCG), en cours de négociation, afin de bloquer l’accès aux médicaments génériques et ainsi protéger leurs profits.

Enfin, la délégation du SCFP note que la Conférence a permis de dégager une volonté de resserrer les liens entre les militants des droits des handicapés et les militants du VIH-sida.