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Tous les 28 avril, des travailleurs de partout au pays et d’ailleurs dans le monde se réunissent à la mémoire de ceux et celles qui ont été tués et blessés au travail. En moyenne au Canada, un travailleur meurt toutes les 8 heures. Depuis la dernière édition du Jour de deuil, 3 membres du SCFP ont perdu la vie au service du public.

Deux de ces membres, Anne Marie Chassie et Ute Merritt, étaient des agentes de bord qui ont été tuées lors d’un écrasement survenu près de Resolute au Nunavut, un accident qui a aussi coûté la vie à 8 passagers et 2 pilotes. L’enquête sur l’écrasement menée par Ressources humaines et Développement des compétences Canada et par Transports Canada est toujours en cours. Une troisième membre, Stephanie Chaisson,réceptionniste dans une clinique médicale de De Grau à Terre-Neuve et Labrador, a été abattue à son travail par son ancien conjoint. Le SCFP a demandé qu’une enquête provinciale soit menée sur ce tragique incident.

En plus de ces 3 membres, des centaines, peut-être des milliers d’autres membres du SCFP ont été blessés ou rendus malades parce que leur lieu de travail n’est pas sécuritaire. Certains membres sont atteints d’une maladie qu’ils ont contractée sur leur lieu de travail, mais pour l’instant, aucun lien n’est encore admis entre la maladie et le lieu de travail. D’autres membres ont subi des blessures attribuables aux compressions, au manque de personnel ou à une formation insuffisante ou inappropriée. Certains autres ont été blessés ou rendus malades parce que leur employeur n’a pas respecté la Loi de la santé et sécurité au travail de leur province ou juridiction.   D’autres encore ont été blessés ou rendus malades parce que le gouvernement n’a pas fait respecter ses propres lois.

Dans certaines juridictions, les gouvernements imposent des compressions dans les services d’inspection, laissant aux employeurs le soin de s’assurer du respect des règles.

Nos membres méritent mieux.

C’est le Comité national de la santé et sécurité du SCFP qui, en 1984, a été le premier à proposer l’idée d’une journée consacrée à la mémoire des travailleurs qui ont été tués ou blessés au travail. Le 28 avril, nous faisons une pause afin de nous rappeler les travailleurs qui ont été rendus malades, blessés ou tués parce qu’ils se sont rendus à leur travail pour servir le public et pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.

Le jour qui suit le 28 avril et tous les jours suivants, nous devons continuer à nous battre pour les vivants. Nous devons nous assurer que les employeurs s’acquittent de leur obligation de respecter les lois relatives à la santé et sécurité. Nous devons aussi nous assurer que les gouvernements soient tenus de rendre des comptes quant à la façon dont ils appliquent les lois qu’ils ont adoptées. Nous devons poursuivre notre lutte visant à assurer que tous les travailleurs sont en mesure de revenir à la maison rejoindre leur famille en santé et en toute sécurité, parce qu’à la fin de la journée, c’est ce qui compte véritablement.