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La Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmesa été décrétée en l’honneur des victimes du massacre perpétré le 6 décembre 1989 à l’École Polytechnique de Montréal.  Ce jour-là, 14 femmes ont été assassinées parce qu’elles étaient des femmes.  L’une d’elles, Maryse Laganière, était membre du SCFP et travaillait à l’École.

La violence contre les femmes demeure un problème d’importance au Canada. Selon le CTC, à chaque minute de chaque jour au pays, une femme ou un enfant est victime d’agression sexuelle et l’homicide est la première cause de mortalité des femmes au travail.  Le 6 décembre, nous commémorons non seulement les victimes du massacre, mais aussi toutes les femmes dont la vie a pris fin ou a été touchée par la violence.

Au 22e anniversaire de cette journée tragique, le SCFP en appelle au gouvernement conservateur de Stephen Harper pour qu’il renonce à mettre en danger la vie des femmes et des travailleurs des premières lignes du pays par le démantèlement du registre des armes à feu.

Le projet de loi C-19 vise l’élimination du registre des armes à feu et la destruction de toutes les données recueillies pendant qu’il était en vigueur.  Le projet de loi est présentement devant la Chambre des communes.  Il a été adopté en deuxième lecture le 1 novembre et devrait revenir en Chambre pour sa troisième et dernière lecture avant la suspension de la session parlementaire pour le temps des Fêtes.

Le SCFP a dernièrement présenté un mémoire au comité permanent de la sécurité publique et nationale contre le projet de loi C-19 et en faveur du maintien du registre des armes à feu.

Le registre a été créé, en partie, en réponse au massacre du 6 décembre.  Le Parlement a adopté des lois de contrôle des armes plus strictes en 1991 et a instauré le registre des armes à feu en 1995. Depuis l’entrée en vigueur de ces lois, la violence par arme à feu contre les femmes a diminué au Canada.  Il est donc un outil important dans la réduction de la violence contre les femmes et les travailleurs des premières lignes.

Les deux tiers des Canadiens appuient le registre, selon un sondage Ipsos-Reid mené en 2010. Même dans les régions rurales, la moitié des gens sont en faveur.  Autrement dit, le registre est efficace et les Canadiens l’appuient et s’y conforment. Le gouvernement devrait chercher des façons de le rendre encore plus efficace au lieu de le démanteler.

Les membres du SCFP de tout le pays souligneront cette date importante dans le cadre d’activités organisées partout au pays.  Une cérémonie spéciale aura lieu le 6 décembre au bureau national du SCFP à Ottawa, puis nos membres se joindront à ceux du SCEP pour prendre part à un rassemblement et à une manifestation à la Colline du Parlement afin de sauver le registre des armes à feu et de mettre fin à la violence contre les femmes. Entre autres invitées au rassemblement, on pourra entendre Nycole Turmel, leader de l’opposition officielle, et Tracy Gierman, directrice exécutive du Réseau canadien des maisons d’hébergement pour femmes.