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Un appel conjoint de la CSI-Afrique, du CTC, du SCFP et des TCA sollicitant l’intégration d’approches en milieu de travail pour le VIH-SIDA à la Déclaration politique de la réunion 2011 des Nations Unies sur le SIDA a porté ses fruits. Se fondant sur la campagne 2011 du G8-G20 sur l’accès universel, les syndicalistes canadiens et africains ont envoyé un message fort au Canada et aux autres nations. Il s’agit d’une grande victoire, puisque la pandémie de VIH-SIDA représente l’un des plus importants enjeux mondiaux de l’heure.

Des représentants syndicaux canadiens assistaient à la réunion de haut niveau des Nations Unies pour s’assurer que la recommandation 200 de l’Organisation internationale du travail (OIT) ferait partie de la déclaration de l’ONU. Cette recommandation demande au monde du travail de jouer un rôle clé dans la prévention de la transmission du VIH, dans la fourniture de traitements, de soins et d’aide aux travailleurs atteints par le VIH et à leurs familles, ainsi que dans la protection de leurs droits.

La délégation syndicale canadienne était menée par David Onyalo du CTC et comprenait aussi Rhonda Spence, agente internationale du SCFP; Ken Stuart, conseiller national des TCA; et Miranda Mason, stagiaire au CTC. La délégation a collaboré avec les représentants de la Confédération syndicale internationale (CSI) et les militants de la société civile canadienne pour faire pression sur les représentants du gouvernement afin de faire avancer les priorités des travailleurs en matière de prévention et d’accès universel aux traitements et à l’aide.

En guise d’appui à cet effort, les militants syndicaux avaient envoyé plusieurs lettres et courriels à la ministre de la Santé pour qu’elle presse les Nations Unies d’intégrer et de renforcer une réponse au VIH et au SIDA en milieu de travail.

À la fin des trois jours qu’a durés sa réunion de haut niveau sur le SIDA, soit le vendredi 10 juin, l’assemblée générale des Nations Unies a adopté une déclaration qui fixe des cibles d’éradication du SIDA et qui dresse une réponse mondiale pour les cinq prochaines années. L’alinéa 85 de la déclaration se lit comme suit :

s’engagerà atténuer l’impact de l’épidémie sur les travailleurs, leurs familles, les personnes à leur charge, leurs milieux de travail et leurs économies, y compris en tenant compte de toutes les conventions pertinentes de l’OIT et de l’encadrement fourni par les recommandations pertinentes de l’OIT, dont la recommandation 200 de l’OIT, et de demander aux employeurs, syndicats, employés et bénévoles de mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination, de protéger les droits de la personne et de faciliter l’accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’aide relativement au VIH;

La prochaine étape consiste maintenant à collaborer avec les employeurs et le gouvernement à l’élaboration d’une vaste stratégie en milieu de travail, ce qui exigera une loi, des politiques, une collaboration entre employeurs et syndicats, ainsi qu’un échéancier précis.

Parallèlement, le milieu syndical doit agrandir l’échelle de son partenariat avec la société civile canadienne dans la campagne d’accès universel, de prévention, de traitement et d’aide. À l’international, nous continuerons de renforcer notre partenariat avec la CSI-Afrique et nous étudierons les possibilités de collaborations plus rapprochées avec les syndicats et les organismes de la société civile mondiale.

Voici quelques chiffres démontrant la nécessité d’une réponse en milieu de travail : 35 pour cent à 56 pour cent des personnes souffrant du VIH ont perdu leur emploi; 40 pour cent à 61 pour cent ont été victime de discrimination au travail, d’exclusion ou ont été contraintes de dévoiler leur état de santé; enfin, moins de 60 pour cent des pays ont dit disposer de mécanismes pour traiter les cas de discrimination sur la base du VIH. Dans le monde, seuls 30 pays ont déclaré avoir adopté des règles encadrant explicitement les cas de VIH-SIDA en milieu de travail.