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Dans une entrevue avec Pierre Ducasse, Claude Généreux, secrétaire-trésorier national du SCFP, discute de la crise financière et de l’équité fiscale.

Écoutez en ligne :

  

Pierre Ducasse : Avec la récente crise économique et le retour des déficits, les gouvernements sont tentés de réduire les services publics et les avantages de leurs employés. Comment réagir?

Claude Généreux : Il faut rappeler que les travailleurs n’ont pas créé cette crise. Il y a une tentative de créer une amnésie dans l’opinion publique à propos des sources de la crise. Le retour des déficits vient de la crise financière de 2008, crise créée par le grand capital. Ceux qui ont généré la crise, et qui ont engrangé des profits par la spéculation, ont ensuite – une fois dans le pétrin – demandé aux gouvernements de les sauver.

Si nous sommes en déficit présentement, ce n’est pas structurel : c’est lié à la conjoncture. Ce n’est pas une situation causée par les dépenses publiques ou les services publics.

PD : Est-il vrai que les gouvernements « n’ont plus d’argent » et « n’ont pas le choix » que de couper?

CG : Non, c’est faux. Il est vrai que certains pays ont plus de difficultés que d’autres. Mais au Canada, nous sommes dans une très bonne position, nous sommes presqu’un élève modèle. Les déficits seront épongés assez rapidement. En Ontario, par exemple, il y aura retour à l’équilibre dans sept ans. Les dépenses publiques ne sont pas hors de contrôle.

Ainsi, au Wisconsin, la crise des finances publiques et les attaques sur les syndicats qui ont suivi ont été complètement manufacturées. Le Wisconsin n’avait pas de déficit avant que le gouverneur ne procède à des coupures massives d’impôts aux grandes sociétés.

PD : Selon toi, est-ce que l’équité fiscale devrait être un thème important de la campagne électorale fédérale?

CG : Oui. Nous sommes dans une situation où Harper réduit l’impôt des entreprises alors que nous sommes encore en déficit et que l’on coupe dans les services publics. Le gouvernement souffre d’une anorexie fiscale qu’il s’inflige lui-même. Dans les années 1960, les particuliers payaient deux fois moins d’impôt que les entreprises; maintenant, ce sont les entreprises qui paient deux fois moins d’impôt que les particuliers.

Or, il y a des alternatives. Nous pouvons remettre en question certaines échappatoires fiscales sans faire mal à l’économie. Les États-Unis ont un taux combiné d’imposition aux entreprises de près de 40 pour cent. Au Canada, c’est moins de 30 pour cent; dix pour cent de différence. Nous sommes déjà avantageusement compétitifs pour ce qui est de la fiscalité des entreprises avec notre plus proche et plus important compétiteur. Nous avons une marge de manoeuvre.

Il y a aussi la question des redevances sur nos ressources naturelles. En Saskatchewan, par exemple, les redevances sur la potasse ne sont que de cinq pour cent. Ça rappelle quand, dans les années 1960 au Québec, Duplessis vendait le fer de la Côte-Nord à « une cenne la tonne ».

Les conservateurs de Stephen Harper disent que les coupures d’impôts pour les entreprises vont créer de l’emploi à long terme. Mais investir dans les gens et dans les services publics aurait un impact plus important, plus immédiat sur la création d’emploi et la relance économique.

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