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La Coalition spéciale pour l’égalité des femmes et les droits de la personne demande au gouvernement de tenir compte des besoins des femmes dans son prochain budget fédéral. La Coalition profite du 100e anniversaire de la Journée internationale des femmes et de la publication, par le YWCA, d’un rapport exigeant l’instauration d’un programme national de services de garde à l’enfance.

Le rapport du YWCA conclut qu’un programme national de services de garde à l’enfance constitue un « appui crucial pour les enfants et les parents et devrait devenir aussi normal dans notre structure sociale que le système scolaire public comme choix pour les parents ». Pour la Coalition spéciale, un système national public de garde à l’enfance est le meilleur moyen pour offrir ce choix.

« Il nous faut plusd’argent pour les services de garde. Un programme national est essentiel à l’atteinte d’une véritable égalité hommes-femmes. L’obsession du gouvernement pour les baisses d’impôts des sociétés fera perdre de précieuses ressources qui devraient être consacrées à des programmes et à des politiques visant une véritable réduction du déficit d’égalité des femmes du pays », a déclaré Maureen Morrison, membre de la Coalition et dirigeante du Service de l’égalité du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

« Près de 40 pour cent des femmes sont si pauvres qu’elles ne paient même pas d’impôt; pour elles, les réductions d’impôt sont inutiles », selon Brenda Wallace, membre de la Coalition et présidente de la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités  (FCFDU). « Nous voulons un budget fédéral qui prenne réellement en considération les besoins des femmes et qui nous accorde notre part de ressources publiques. »

Un financement réservé à un système pancanadien de services de garde aiderait immensément les femmes, leurs enfants et leurs familles. Dans la plupart des régions et des provinces, sauf au Québec, les services de garde sont toujours coûteux, inaccessibles et non réglementés.

Selon des études comparatives menées par l’OCDE, l’UNICEF et l’UNESCO, le Canada est parmi les pays qui dépensent le moins pour les services aux enfants et aux familles et pour les soins de santé, en plus d’accuser du retard sur le plan des services de garde. Dans le bilan 2008 de l’UNICEF sur les services de garde et l’éducation de la petite enfance, le Canada arrive au dernier rang de 25 pays pour ce qui est de la qualité et de l’accessibilité de ces services et des dépenses publiques qui y sont consacrées.

« Un financement fédéral aiderait à développer des services de garde et d’éducation de la petite enfance grandement nécessaires.Il permettrait aussi de créer des emplois pour les femmes, ce qui profiterait  à l’économie »,a expliqué Sue Delanoy, membre de la Coalition et porte-parole de l’Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance (ASPSGE). « Des études récentes démontrent que chaque dollar investi dans un programme de services de garde fait grimper le PIB de 2,30 $, ce qui est nettement plus que les mesures de relance mises en œuvre dans le secteur manufacturier et celui de la construction. »

La Coalition spéciale pour l’égalité des femmes et les droits de la personne regroupe 35 syndicats, groupes de femmes et organisations de défense des droits de la personne militant pour l’égalité des femmes et les droits de la personne au Canada.