Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.


Cette semaine, le SCFP est à Bruxelles et Strasbourg en compagnie d’autres groupes canadiens pour s’opposer à l’accord de libre-échange canado-européen qu’on appelle l’AÉCG (Accord économique et commercial global). Leur dernière rencontre a eu lieu à Strasbourg, en France, où ils ont rencontré des députés du Parlement européen pour leur expliquer les problèmes de cet accord.

Voici le compte-rendu personnel de Blair Redlin, expert du SCFP en politiques commerciales.
  

Le journal AÉCG de Blair, depuis Strasbourg, en France

Aujourd’hui, la délégation du Réseau pour le commerce juste a porté notre appel contre l’AÉCG devant le Parlement européen. Celui-ci tient séance cette semaine à Strasbourg, en France.

Ce fut une visite fascinante et productive. Nous croyons avoir aidé plusieurs députés à mieux comprendre les enjeux de l’AÉCG, à la fois pour les Européens et les Canadiens. Il était passionnant d’observer la collaboration et les compromis qui sont partie prenante du parlementarisme européen.

Le moment fort de notre lobbying fut la présentation aux membres du comité parlementaire sur le commerce international (INTA).

Plus d’une vingtaine de députés du Parlement européen, sans compter le personnel de divers groupements parlementaires, assistaient à cette assemblée spéciale convoquée par Martin Koehler, membre du personnel des Verts. Un représentant de la mission gouvernementale canadienne à l’UE y était également. J’y ai assisté au nom du SCFP, en compagnie de Stuart Trew et Brent Patterson du Conseil des Canadiens, Clayton Thomas-Muller de l’Indigenous Environmental Network et Terry Boehm du Syndicat national des cultivateurs.

Nos présentations préliminaires aux députés portaient sur : les droits des investisseurs (soit la capacité pour une société de poursuivre un gouvernement sur les politiques publiques qui lui déplaisent), les droits à la propriété intellectuelle (dont les exigences des grosses pharmaceutiques qui réduiront l’utilisation des médicaments génériques et augmenteront les coûts des soins de santé publics); les sables bitumineux à la lumière de la directive de l’UE sur la qualité du carburant, ainsi que la proposition d’inclure les services d’eau potable dans l’accord (ce qui accroîtra le risque de privatisation de l’eau).

S’est ensuivie une période de questions animée pendant laquelle les députés ont demandé des éclaircissements sur tout, de l’approvisionnement aux droits des investisseurs, en passant par les sables bitumineux et les changements climatiques.

Une intervention de Joanna Kroeger, représentante du gouvernement du Canada, a suscité de vifs échanges sur la politique concernant les sables bitumineux avec Bas Eickhout, député des Pays-Bas, Groupe des Verts/Alliance libre européenne.

Après cette assemblée spéciale sur l’AÉCG, notre délégation a assisté à une réunion du caucus du Groupe des Verts/Alliance libre européenne présidée par le célèbre député français Daniel Cohn-Bendit. Plus de 60 députés étaient présents. On nous a donné l’occasion de faire une brève présentation sur l’AÉCG.

De plus, nous avons rencontré individuellement deux députés qui nous appuient, soit Joe Higgins de la Gauche unitaire européenne et Martin Koehler. Nous avons aussi tissé des liens avec plusieurs membres du personnel parlementaire qui nous ont questionné sur d’autres aspects de l’AÉCG, comme les pêcheries et l’approvisionnement. Enfin, nous avons appris qu’une délégation du comité européen sur le commerce international se rendra à Ottawa en avril, à peu près lorsque se tiendra la prochaine ronde de pourparlers sur l’AÉCG.

Demain, nous retournons à Bruxelles pour d’autres réunions avec les représentants des syndicats européens et des membres de la société civile.