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Qu’est-ce que les nanotechnologies?

Les nanotechnologies sont la structuration de la matière à l’échelle « nano ». Un nanomètre mesure 0,000000001 m (en comparaison, le cheveu humain mesure 0,0001 m). Les nanotechnologies peuvent s’appliquer à un grand nombre de produits industriels et de consommation susceptibles de s’infiltrer dans vos milieux de travail.

Les nanoparticules sont maintenant utilisées dans mille et un produits, des cosmétiques et des écrans solaires à la peinture et même aux vitamines. On peut trouver d’autres applications des nanotechnologies dans les nettoyants, les emballages d’aliments, les vêtements, les vaporisateurs et même les produits chimiques utilisés dans les piscines. Il est à prévoir que dans un proche avenir, les nanotechnologies interviendront dans la fabrication de presque tous les produits avec lesquels vous êtes en contact.

Les nanotechnologies sont-elles très répandues?

C’est une technique naissante, mais qui évolue rapidement. À l’heure actuelle, plus de 50 revues de recherche scientifique sont consacrées à ce sujet et plus de 800 produits conçus à partir des nanotechnologies sont déjà sur le marché. En 2006, il s’est vendu pour 50 milliards de dollars de ces produits. La recherche avance à grands pas et ouvre de nouvelles possibilités dans les domaines de l’optique, de l’électronique, de l’imagerie médicale, des technologies des soins de santé et dans la conception de matériaux de pointe aux propriétés nouvelles et uniques.

Pourquoi s’en inquiète-t-on alors?

Lorsqu’elles sont structurées sous la forme de nanomatériaux, de nombreuses substances modifient leur fonctionnement. Ainsi, des substances habituellement inoffensives pour les humains pourraient affecter sérieusement leur santé lorsqu’elles sont manufacturées à l’échelle du nanomètre. Par exemple, la science moderne a des connaissances étendues sur l’argent à l’état normal. Nous savons généralement quand et où son usage est sécuritaire et justifié. Il n’en va toutefois pas de même pour les nanoparticules d’argent. Les nanoparticules d’argent inhibent la croissance des bactéries, ce qui en fait un matériau idéal pour des chaussettes résistantes aux odeurs ou d’autres produits semblables. Mais on s’inquiète avec raison de leur pouvoir de freiner également la croissance des bonnes bactéries. De plus, comme elles sont très petites, il est difficile de connaître tous les endroits où elles peuvent se retrouver. En termes simples, on ne connaît pas encore les effets médicaux de l’ingestion ou de l’inhalation des différentes formes de nanoparticules.

Le plus préoccupant pour les travailleurs est que l’évolution rapide des nanotechnologies dépasse la capacité de contrôle et de réglementation du gouvernement. Il n’existe aucune réglementation pour protéger les travailleurs exposés à des sous-produits potentiellement dangereux des nanotechnologies. Il n’y a aucun moyen de contrôler la nanopollution causée par la décomposition, dans nos sites d’enfouissement, de produits qui contiennent des nanoparticules. Actuellement, moins de 5 pour cent des fonds de recherche consacrés aux nanotechnologies servent à déterminer l’impact des nanoparticules sur la santé des humains, des animaux ou de l’environnement.

Que pouvons-nous faire?

Le SCFP réclame du gouvernement et de l’industrie qu’ils mettent en place une stratégie de recherche claire et standardisée sur les nouveaux produits issus des nanotechnologies. La création d’un comité consultatif fédéral favorisant la participation transparente d’organismes syndicaux et une recherche financée publiquement permettraient de cerner les impacts de ces nouvelles nanoparticules sur la santé et l’environnement. Les entreprises doivent fixer un niveau minimum de financement pour la recherche sur la sécurité et l’innocuité des produits qu’elles élaborent. Elles doivent être tenues légalement responsables des effets nocifs de leurs nouveaux produits sur la santé des travailleurs, des consommateurs finaux ou de l’environnement.