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Consœurs et confrères,

Comme le savent très bien les membres du SCFP, le niveau d’activité de l’été qui vient de se terminer a été très élevé.  Nous continuons à relever différents défis dans les négociations, avec les gouvernements provinciaux qui amorcent chacun leur propre version des restrictions salariales dans la foulée de la récession de l’année dernière.  Comme toujours, le SCFP riposte avec aplomb.  Les travailleurs du secteur public ne sont certainement pas responsables de la récession et ce n’est pas en sabrant dans les services publics et en coupant l’herbe sous le pied des travailleurs que nous prendrons le chemin de la reprise. 

Notre force et notre solidarité ont permis à nos membres de négocier de bonnes hausses de salaires au Nouveau-Brunswick et au Québec dans le contexte des compressions annoncées par les gouvernements.  En Saskatchewan, les travailleuses et travailleurs de la santé de toute la province viennent de ratifier une entente qui protège les droits d’ancienneté au chapitre des mises à pied, prévoit de meilleures primes d’équipes et accorde la pleine rétroactivité pour le taux salarial des membres (incluant les retraités et celles et ceux qui ont été mis à pied).  Cette entente arrive après deux années de difficiles négociations, rendues encore plus ardues par la loi sur les services essentiels adoptée par le gouvernement de la Saskatchewan en vertu de laquelle plus de 80 pour cent des travailleuses et travailleurs de la santé membres du SCFP sont essentiels et n’ont donc pas le droit de grève. 

Nos succès dans ces situations sont de bon augure pour les luttes que livrent présentement nos membres en Ontario, où le gouvernement nous a invités à participer à un « processus de consultation » tout en annonçant qu’il n’y aurait aucune hausse de rémunération au cours des deux prochaines années.  Bien entendu, nous contestons la légitimité de ce processus de consultation.  En effet, le gouvernement a déjà clairement déterminé les mesures qu’il comptait prendre à cet égard.  De notre côté, une chose est sûre et certaine : nous ne permettrons aucune ingérence dans notre droit à la négociation collective. 

Les mêmes luttes ont lieu partout au pays.  Qu’il s’agisse des menaces accrues de privatisation comme en Colombie-Britannique ou du très difficile climat de négociation dans beaucoup d’autres provinces et secteurs, nous sommes prêts à riposter pour protéger nos droits, nos emplois et nos services publics.  Et notre Caisse de défense montre bien que les membres du SCFP ne se laissent pas faire.  Vous verrez plus loin le rapport sur le deuxième trimestre de la Caisse de défense qui révèle que le Conseil a approuvé des campagnes à frais partagés totalisant plus de 80 pour cent de l’allocation annuelle.  Et à la présente réunion, le Conseil exécutif national sera invité à approuver 16 autres campagnes à frais partagés, ce qui nous amènera tout près de notre budget annuel de 2,3 millions de dollars ne laissant qu’un surplus de 90 000 $ pour le reste de l’année.  Les sections locales poursuivent leur lutte contre la privatisation grâce à notre programme de campagnes à frais partagés et d’appui aux négociations. 

Dans l’ensemble, nos finances restent solides, malgré le difficile climat de négociation.  Comme je vous le disais en décembre et encore en juin, notre flux de revenus a subi les effets de la récession et des attaques contre le secteur public qui ont suivi.  Le résultat du premier trimestre qui vous a été présenté en juin montrait que nos revenus étaient inférieurs au budget de près de 1 million de dollars. 

Toutefois, dans nos discussions budgétaires de 2010, nous avions prévu ce ralentissement dans la croissance des revenus.  Maintenant, notre résultat du deuxième trimestre montre que nous respectons les grandes lignes de notre budget.  Pour le deuxième trimestre, notre budget prévoyait un déficit de 1,6 million de dollars, qui se terminera par un équilibre d’ici la fin de l’exercice.  Nous terminons le deuxième trimestre par un déficit beaucoup moindre que prévu, à un peu moins de 5 000 $.  Ce résultat montre deux importants facteurs dans notre budget.  Le premier, c’est que le flux des revenus correspondra à nos prévisions pour l’exercice, car il a légèrement augmenté par rapport au premier trimestre.  Le deuxième facteur a trait aux dépenses.  Les montants consacrés aux postes importants comme la lutte à la privatisation et le renforcement des divisions provinciales  tendent à être dépensés au cours de la deuxième moitié de notre exercice.  Par conséquent, nos dépenses demeurent bien inférieures au budget.  On peut ajouter à cela le fait que le bilan montre que les dépenses de notre Fonds de riposte sont inférieures au budget, alors qu’en réalité, l’argent de ce fonds ne sera pas dépensé à moins qu’un gouvernement ne décide d’adopter des lois visant à suspendre notre droit à la libre négociation collective.  C’est pour cette raison que le Conseil exécutif national a créé le fonds et il sera protégé de façon à être entier lorsque les membres du SCFP en auront besoin. 

Tout cela montre que la mise en ordre de nos finances, entreprise depuis dix ans, nous permettra de faire face aux temps difficiles.  Le SCFP restera solide pour défendre notre droit à des salaires et à des avantages sociaux acceptables, ainsi qu’à nos emplois et à nos services.    

À cette réunion du Conseil exécutif national, nos syndics élus présenteront leurs conclusions sur notre administration et notre gestion des finances.  De même, je vous ferai part des économies réalisées grâce à notre politique de propriété plutôt que de location d’édifices et de nos progrès quant à la « feuille de route » adoptée pour combler notre passif au chapitre des avantages sociaux futurs non capitalisés.


Respectueusement soumis,

Le secrétaire-trésorier national,

CLAUDE GÉNÉREUX