Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.


Le 7 juin, la réunion du conseil municipal de Penticton (C.-B.) a attiré 150 personnes. Cette assistance lançait un message clair quant à l’importance qu’accordent les résidents de South Okanagan à leurs services récréatifs publics. Le maire Dan Ashton a bien saisi le message envoyé par les conférenciers et membres de l’auditoire. Tous lui demandaient l’heure juste : à sa réouverture l’an prochain, le centre et ses services seraient-ils privatisés?

On a fermé le centre en mars pour des rénovations de 23 millions de $. Trente-six employés ont été mis à pied. Le refus de la Ville d›étendre les droits d’ancienneté des membres du SCFP au-delà d’un an, date prévue de la réouverture, laisse entendre que la Ville compte privatiser son exploitation.

La réunion parrainée par le SCFP a commencé avec les remarques d’un panel d’invités comprenant Barry O’Neill, président du SCFP-C.-B.; Blair Redlin, représentant de la recherche du SCFP; et Tina Martin, activiste communautaire indépendante.

La promesse creuse des partenariats public-privé

Revisitant le thème de sa tournée provinciale 2008-2009 « Investir dans nos collectivités », M. O’Neill a mis en garde les politiciens locaux contre la promesse creuse des partenariats public-privé (PPP), à laquelle ils ont succombé pour le projet coûteux et controversé du South Okanagan Events Centre.

« Ça m’enrage, a-t-il dit, d’entendre des gens parler de notre avenir et de la dette que nous laisserons à nos enfants, alors que du même souffle, ils signent un contrat de 30 ans pour un service de base sur lequel les jeunes d’aujourd’hui ne pourront plus dire un mot. »

Tina Martin a rappelé la pétition qu’elle a dirigé au printemps; elle demandait à la Ville d‘éviter l’entreprise privée pour exploiter le nouveau centre et de maintenir la qualité du personnel, des services et des programmes. En avril, elle a déposé 1 600 signatures au bureau du maire.

On ne peut plus rester entre deux eaux

M. Redlin s’est attiré un tonnerre d’applaudissements lorsqu’il a réfuté une remarque du maire Ashton, citée dans l›édition d’hier du Penticton Western News, voulant que la Ville ne puisse pas commenter l’avenir du centre parce qu’il s’agissait d’une question de négociation collective. « Cela n’a rien à voir avec la négociation collective, a déclaré M. Redlin. Il s’agit d’une décision de politique publique, sur laquelle la Ville doit être plus transparente envers les citoyens de Penticton. »

Le maire Ashton et le conseiller Garry Litke, qu’on a remerciés (ainsi que les conseillers John Vassilaki et Judy Sentes) pour leur présence, ont néanmoins essuyé des tirs pour avoir refusé de confirmer si le centre communautaire serait privatisé.

Ashton, qu’on a vu prendre des notes tout au long de la réunion, a demandé au public, et à Mme Martin en particulier, d›être patient et assuré que le conseil respecterait tous les enjeux. Il a même lu un courriel de son BlackBerry pour illustrer sa volonté de s’asseoir avec Patti Finch, la présidente du SCFP 608 :

« La solution viendra lorsque la Ville et les représentants du SCFP s’entendront. Si les changements à l’ancienneté et la sous-traitance causent problème, la Ville est prête à s’asseoir avec les représentants syndicaux pour résoudre ces irritants. »

Mme Finch, en réponse à l’observation de Litke selon laquelle le syndicat n’avait pas encore demandé une rencontre, a répliqué que la section locale du SCFP avait déjà approché le conseil à ce sujet.

Remettre la communauté dans le centre communautaire

Au cours de la séance de questions-réponses, plusieurs personnes du public se sont dites préoccupées par la formation et la qualification du personnel privatisé. Un homme près de la retraite après 27 ans de travail pour la Ville a déclaré que la sous-traitance du personnel aquatique et des sauveteurs entraînerait une perte d’innovation, de personnel bien formé et de loisirs abordables.

« Comment avoir confiance? Qui sera responsable si notre centre communautaire est privatisé? », a demandé Zoe Magnus, présidente du SCFP 523 et représentante du personnel.