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Fermeture de l’usine d’Oshawa : c’est la faute à Flaherty

Les membres des TCA d’Oshawa, en Ontario, ont passé deux semaines à bloquer l’accès au siège social de General Motors ce mois-ci après que la société ait annoncé la fermeture d’une usine de camions et l’élimination de 2600 emplois.

Les travailleurs ont déjà connu des temps difficiles, mais l’occupation des bureaux est une nouveauté.

Pourquoi cette indignation ? Parce que, comme l’a écrit Buzz Hargrove, président des TCA, dans le Toronto Star, GM a franchi une limite morale.

En effet, deux semaines plus tôt, l’entreprise avait signé une convention collective l’engageant à exploiter l’usine pendant trois autres années.

L’usine, l’une des plus efficaces et productives de GM, fabriquait des camionnettes et le premier véhicule hybride assemblé au Canada.

Le fait que GM ferme une usine rentable en dit long sur l’état du secteur manufacturier et de l’industrie de l’auto au Canada.

« Nous pourrions travailler sans être payés au Canada et nous perdrions quand même des emplois », a confié Jim Stanford, économiste des TCA, au National Post.

Nous condamnons la pratique « presque trompeuse » de General Motors qui conclut des ententes qu’elle n’a aucune intention de respecter, mais nous attribuons aussi une partie du blâme et de notre indignation au gouvernement de Stephen Harper et au ministre des Finances Jim Flaherty.

Jim Stanford prédit que le gouvernement Harper sera le premier à quitter le pouvoir avec un taux de productivité plus faible que lorsqu’il y est entré.

Et les principes économiques néo-conservateurs de M. Harper montrent bien ses affiliations avec le monde du pétrole. Pendant que son gouvernement donne 8 milliards $ par année en subventions à l’industrie du pétrole et du gaz, le secteur manufacturier perd ses emplois et les travailleurs mis à pied se font dire de ne pas s’en faire parce que nos bases économiques sont saines.

Les travailleurs de GM à Oshawa demandaient le retour des exigences de rendement en vertu desquelles les entreprises doivent fabriquer une voiture au Canada pour chaque voiture qu’elles veulent vendre ici.

À son assemblée générale de mai, le CTC a adopté un plan d’action qui demande au gouvernement d’annuler les traités comme l’ALÉNA qui interdisent les politiques économiques auxquelles ont recours les gouvernements pour soutenir le développement économique.

Nous savons que nos bases économiques ne sont pas saines. Les anciens travailleurs d’usine qui ont dû prendre deux et trois emplois à temps partiel pour arriver à joindre les deux bouts savent que les bases économiques du Canada ne sont pas saines.

Nous proposons d’autres façons de bâtir une économie. Et nous voulons un gouvernement qui a la motivation voulue pour en faire autant.