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Toronto, le lundi 26 mai 2008 – « La qualité de l’information est menacée au pays et les journalistes sont sur le point de devenir une espèce en voie de disparition! » Voilà le point du vue du SCFP exprimé aujourd’hui à Toronto lors d’un événement regroupant l’ensemble des syndicats membres du Congrès du travail du Canada présents dans les secteurs de la culture et des médias. « La convergence des médias et les fermetures brutales de salles de nouvelles constituent un grave danger pour la diversité des voix en information, et par conséquent, pour la vitalité de nos débats démocratiques », a soutenu Michel Bibeault, directeur-adjoint du SCFP au Québec. « On assiste à un déclin accéléré de la pluralité des sources d’information, un phénomène visible partout mais particulièrement ressenti dans les régions qui perdent leurs nouvelles locales. Il est grand temps que le gouvernement Harper change d’orientation politique, défende l’intérêt public et fasse, entre autres, pression sur le CRTC pour maintenir les salles de nouvelles dans les radios et les télévisions généralistes. »

Au Québec, la situation est plus que préoccupante pour le SCFP dans le contexte de la fermeture annoncée des salles de nouvelles de TQS, de celle de CHRC à Québec, des coupures de postes à Global TV, TVA-Québec et The Gazette, sans compter le lock-out qui se poursuit toujours au Journal de Québec, plus d’un an après le début du conflit. « Alors que notre planète est de plus en plus petite, tout en devenant de plus en plus complexe, de grands conglomérats contrôlent l’essentiel de notre information, crée peu de nouvelles mais diffusent continuellement les mêmes sur une variété de plates-formes. Est-ce que cela sert l’intérêt des citoyens? Est-ce que cela nous permet de savoir ce qui se passe dans nos communautés? Est-ce que cela nous permet de faire des choix éclairés? Bien sûr que non. Nous sommes sur une pente glissante et les grands syndicats canadiens réagissent avant qu’il ne soit trop tard », a insisté Michel Bibeault.