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Les membres pro-entreprises privées de la Commission du développement économique de Winnipeg (CDE) ont publié un rapport qui favorise l’élimination, la sous-traitance ou la privatisation de services de la ville qui, selon eux, ne sont pas des services de base – « les canalisations, l’asphaltage et la police ».

Le rapport vise les travailleurs municipaux de Winnipeg, membres de la section locale 500 du SCFP. Il s’en prend particulièrement aux dispositions relatives à la sécurité d’emploi dans la convention collective de la section locale – des clauses qui constituent une protection essentielle contre la sous-traitance et la privatisation.

La CDE, formée de représentants d’entreprises et d’opposants aux impôts, a été créée pour trouver des façons d’éliminer les impôts des entreprises, qui constituent pourtant un revenu d’environ 55 millions de dollars par année pour la ville. La CDE propose plutôt de remplacer les travailleurs par des bénévoles, de tout privatiser, de la lecture des compteurs à l’enlèvement de la neige, et de vendre les terrains de golf de la ville, tout en permettant aux sociétés privées d’associer leur nom à des édifices publics de la ville.

Les membres de la section locale 500 du SCFP se mobilisent pour défendre leur convention collective et les services communautaires. Mais, comme le montre le rapport de la CDE, le bon sens et le désir de fournir à la population les meilleurs services possibles ne sont pas les principes qui guident certains conseillers et gestionnaires de la ville de Winnipeg.

Au Manitoba, le Centre canadien des politiques alternatives a publié une analyse qui montre l’ineptie des propositions de la CDE. Dans le feuillet d’information, Ian Hudson, professeur agréé d’économie à l’Université du Manitoba, déboulonne les arguments de la CDE et les solutions proposées. Il souligne « l’intérêt personnel étroit » défendu dans le rapport et soutient que « permettre à des lobbyistes d’élaborer des politiques gouvernementales n’est habituellement pas considéré comme de la bonne gouvernance ».

Le rapport du CCPA suit le bilan complet entrepris par le groupe de réflexion sur la privatisation au Manitoba publié le mois dernier.