Sous le coup d’un lock-out décrété par leur employeur le 22 avril,
les syndiqués lancent un appel au boycott d’un jour du Journal de Québec, soit le jeudi 21
juin. Cette démarche vise à forcer les négociateurs de Quebecor à
retourner à la table des négociations en faisant montre de bonne
foi.
La semaine dernière, pour la troisième fois depuis avril, les
syndicats de l’imprimerie, des bureaux et de la rédaction
(SCFP-FTQ) ont contacté le conciliateur au dossier, afin de ramener
Quebecor à la table. Les syndicats ont même déposé une proposition
qui, croient-ils, est en mesure de relancer les négociations et
d’en arriver à un règlement rapidement. Ce fut peine perdue.
Les négociateurs de Quebecor ont rejeté du revers de la main la
proposition, ne daignant même pas tenter de faire à leur tour un
bout de chemin afin d’arriver à un règlement négocié. Quebecor
maintient toutes ses demandes depuis le dépôt de la proposition
patronale qui remonte au 1er décembre et malgré d’importantes
ouvertures de la part des syndicats, la compagnie reste campée sur
ses positions et dans son attitude d’affrontement. C’est
inacceptable!
Plutôt que de briser, de barrer les rues en manifestant, de
déranger la population ou de se plaindre, les syndiqués ont décidé
de retrousser leurs manches et d’offrir à leurs concitoyens un
quotidien gratuit de qualité, le MédiaMatinQuébec. Cette publication
leur permet d’informer le public, mais également et surtout de
revendiquer leurs droits et de ne pas sombrer dans l’oubli et
l’indifférence.
Les lockoutés demandent donc un coup de main et un geste de
solidarité significatif à la population de Québec afin de
convaincre la direction de Quebecor de revenir à la table de
négociations, ce qui permettra, ultimement, le retour au travail au
Journal de Québec.
Votre appui
Cet appui, demandé à la population, prendra la forme d’un boycott
du Journal de Québec, le
21 juin, jour le plus long de l’année. Ce jour-là, nous demandons
de ne pas acheter le Journal de Québec et de ne pas le lire au
restaurant ou ailleurs. Ignorez-le. Prenez un autre journal. Le
MédiaMatinQuébec fera très
bien l’affaire.
Montrez à Quebecor que les gens de Québec s’appuient entre eux et
ne veulent pas être considérés comme des citoyens de seconde zone
qui se contentent d’un quotidien contenant peu de nouvelles locales
ou régionales, tout en laissant ses artisans sur le pavé.
Vous avez droit à un quotidien de qualité, un quotidien que nous
avons mis une quarantaine d’années à améliorer et qui ne cesse de
se détériorer depuis deux mois. Nous vous remercions à l’avance de
votre appui, de votre solidarité, et nous vous remercions également
de l’accueil et des encouragements que vous nous avez réservés
jusqu’à présent. Alors, le 21 juin, passez le mot pour nous aider:
boycott du Journal de
Québec.
Rappel du lock-out au Journal de Québec
Les employés de bureau et de la rédaction du Journal de Québec sont sous le coup
d’un lock-out décrété par l’employeur le 22 avril. En solidarité
avec leurs collègues jetés sur le trottoir, les employés de
l’imprimerie ont voté la grève à 97%. Avant le déclenchement du
lock-out, aucun des trois syndicats n’avaient même demandé de
mandat de grève à leurs membres.
Depuis le 24 avril, les employés en conflit publient et distribuent
cinq jours semaine le MédiaMatinQuébec, un quotidien
gratuit, pour rappeler leur cause à la population de Québec. Aucun
piquet de grève n’a été érigé par les syndiqués. Depuis la
fondation du Journal de Québec en 1967, aucun conflit de travail
n’avait eu lieu. Il y a un an et demi, tous les employés syndiqués
du Journal avaient accepté de reconduire la convention collective
pour un an en partenariat avec l’employeur qui faisait face à un
concurrent, Le Soleil, qui
passait au format tabloïd pour mieux le concurrencer.