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Le SCFP a ajouté sa voix au tollé général suscité par un fonds controversé qui fait la promotion de la privatisation dans les pays en développement. Le Public Private Infrastructure Advisory Facility (Conseil consultatif sur l’infrastructure public-privé ou PPIAF) finance des experts-conseils en privatisation de l’eau qui travaillent dans 37 pays, de l’Afghanistan à la Zambie, depuis sa création en 1999.

Des défenseurs de l’eau publique de 40 pays ont signé une lettre ouvertedestinée aux pays donateurs du PPIAF [dans le cadre d’une campagne qui cible l’assemblée annuelle du fonds, tenue à La Haye à la fin de mai. La lettre demande aux pays donateurs – qui possèdent et dirigent le fonds – de retirer leur appui à l’organisme.

Le Canada est l’un des 15 pays donateurs du PPIAF, par l’entremise de l’Agence canadienne de développement international. Le SCFP, Oxfam Canada, le Conseil des Canadiens et les Amis de la Terre ont signé la lettre ouverte et transmis le message aux principaux élus et fonctionnaires qui travaillent dans les dossiers de l’eau et du développement.

Le mandat du PPIAF, comme le souligne son rapport annuel de 2006, est « d’aider à éliminer la pauvreté et à atteindre un développement durable grâce aux partenariats public-privé en infrastructure ».

Le PPIAF se décrit comme « un organisme d’aide technique » – traduction : un facilitateur ou un intermédiaire pour la privatisation. Le fonds « édifie des consensus » et « gère les connaissances » sur le rôle « essentiel » du secteur privé dans la fourniture de l’infrastructure de l’eau.

Plus tôt cette année, le gouvernement norvégien a annulé tout appui futur au PPIAF, parce que le fonds n’améliore pas l’accès à l’eau pour les gens qui vivent dans la pauvreté. Un peu avant l’assemblée générale du fonds, l’Italie a aussi retiré son appui.

Patrizia Sentinelli, vice-ministre italienne pour la coopération au développement et l’Afrique sub-saharienne, a déclaré que « l’eau n’est pas une marchandise et nous devons la protéger contre la logique de la privatisation. Je crois qu’il est crucial de tenir un débat international sur les conséquences négatives de la course à la privatisation dans des secteurs qui touchent à nos biens publics. »

Entre juillet 1999 et juin 2005, le Canada a donné presque 1,6 million $ en tout. Le Japon, la Grande-Bretagne et la Banque mondiale sont les plus importants donateurs du fonds.

Le SCFP continuera à travailler en coalition pour convaincre le Canada de mettre fin à sa participation à ce fonds et d’utiliser son aide pour appuyer des solutions publiques aux besoins en eau du monde, des solutions qui bâtissent et renforcent des systèmes d’eau publics partout sur la planète.

L’Internationale des services publics, une fédération syndicale mondiale formée de plus de 600 syndicats, dont le SCFP, représente plus de 20 millions de travailleurs qui fournissent des services publics dans 160 pays. L’organisme a aussi fait campagne contre le PPIAF, notamment contre la décision de la Commission européenne de devenir un donateur.

L’ONG britannique World Development Movement a un excellent centre de ressources sur le PPIAF. Cliquez ici