Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

La Cour supérieure refuse de lui accorder une injonction provisoire dans le conflit de travail qui l’oppose à ses employés du Journal de Québec. L’employeur s’en prenait cette fois à la bannière que les lockoutés ont accrochée la semaine dernière à leur roulotte de conflit garée dans le stationnement du Syndicat canadien de la fonction publique au 5050 boulevard des Gradins. La Cour entendra l’affaire sur le fond ultérieurement.

«Heureusement, le ridicule ne tue pas!» C’est en ces termes que le porte-parole des employés du Journal de Québec, Denis Bolduc, a d’abord commenté la plus récente démarche de Quebecor devant les tribunaux. «Après avoir embauché 14 cadres en septembre, puis exigé des dizaines de coupures de postes à la table de négociation, installé dès janvier une salle de presse à Toronto pour produire le Journal, embauché des dizaines de gardiens de sécurité, installé des barricades autour de son édifice, mis ses employés en lock-out, imprimé son journal à Mirabel, pour ensuite plaider que, même en lock-out, les employés lui doivent loyauté, j’espère que Quebecor ne s’attendait pas à ce qu’on lui fasse une bannière pour les féliciter!»

D’autre part, dans l’édition d’hier (mercredi 6 juin) du MédiaMatinQuébec, Denis Bolduc signalait que le Journal de Québec, qui continue d’être publié, avait induit en erreur ses lecteurs et ses annonceurs en prétendant, le 19 mai dernier, avoir publié une édition record (voir l’article en version pdf). Pour le porte-parole syndical, il est clair que la direction veut laisser voir que tout va bien alors que ce n’est pas le cas.

Rappel des événements

Les employés de bureau et de la rédaction du Journal de Québec sont sous le coup d’un lock-out décrété par l’employeur le 22 avril. En solidarité avec leurs collègues jetés sur le trottoir, les employés de l’imprimerie ont voté la grève à 97%. Avant le déclenchement du lock-out, aucun des trois syndicats n’avaient même demandé de mandat de grève à leurs membres.

Depuis le 24 avril, les employés en conflit publient et distribuent cinq jours semaine le MédiaMatinQuébec, un quotidien gratuit, pour rappeler leur cause à la population de Québec. Aucun piquet de grève n’a été érigé par les syndiqués. Depuis la fondation du Journal de Québec en 1967, aucun conflit de travail n’avait eu lieu. Il y a un an et demi, tous les employés syndiqués du Journal avaient accepté de reconduire la convention collective pour un an en partenariat avec l’employeur qui faisait face à un concurrent, Le Soleil, qui passait au format tabloïd pour mieux le concurrencer.