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OTTAWA (Ontario) – La ville d’Ottawa court le danger de devenir une retardataire, une ville qui ne finance pas adéquatement ses services communautaires et qui traîne de la patte par rapport au reste de la province. C’est ce que nous dit un rapport rendu public aujourd’hui par la section locale 503 du SCFP, le syndicat représentant les travailleurs municipaux.

« Ottawa est en retard par rapport aux autres grands centres urbains de la province pour ce qui est du niveau de financement de ses services municipaux essentiels », affirme David Macdonald, un économiste indépendant qui travaille avec les syndicats et les groupes communautaires d’Ottawa.

La position d’Ottawa : une comparaison des dépenses municipales dans l’ensemble de l’Ontario est un document qui donne une vue d’ensemble du budget 2007 de la ville et qui la compare avec les autres municipalités ontariennes. Le document analyse les niveaux de financement dans les secteurs de l’administration, de la santé publique, des services ambulanciers, de l’aide financière, de l’aide en emploi, de l’aide aux personnes âgées, des parcs et des loisirs, des services de garde, du logement social, des bibliothèques et du transport en commun.

Les résultats pour la ville d’Ottawa sont inquiétants. La ville a déjà diminué ses coûts administratifs par habitant, mais dans six des neuf secteurs mentionnés, Ottawa est en milieu ou en queue de peloton pour ce qui est des niveaux de dépenses. Ottawa tire assez bien son épingle du jeu en matière de transport en commun, mais son bilan est particulièrement pauvre en santé publique et en assistance aux personnes âgées.

M. Macdonald souligne qu’un gel des taxes ne pourra que contribuer à une détérioration de la situation.

« Le gel des taxes prôné par le maire Larry O’Brien est totalement déphasé par rapport aux autres grands centres urbains ontariens, dit encore M. MacDonald. De toutes les villes étudiées, Ottawa est la seule qui songe à n’imposer aucune augmentation de taxe foncière. Même si la ville adoptait une augmentation conforme à l’inflation, soit 1,7 %, elle serait toujours parmi les dernières et tirerait toujours de l’arrière par rapport aux autres grands centres urbains. »

« Sans des revenus additionnels et de nouvelles idées pour soutenir la croissance de la ville, Ottawa risque de prendre encore plus de retard par rapport à Toronto et aux autres villes du Grand Toronto », soutient M. MacDonald.

« On s’efforce de nous convaincre que nous dépensons trop, ajoute M. Macdonald. Mais c’est une idée erronée, nous avons un problème de revenus, pas de dépenses. C’est pourquoi nous devons améliorer le financement des services et programmes municipaux, pas y effectuer de nouvelles compressions et ainsi creuser l’écart au bas du classement. »

M. Macdonald a lancé un avertissement bien senti aux conseillers municipaux tout comme aux résidents.

« La place d’Ottawa au sein d’un large éventail de programmes démontre que la ville est sur le point, si ce n’est déjà fait, de dégringoler au dernier quart du classement pour ce qui est des dépenses sociales, dit M. Macdonald. Nous nous approchons donc dangereusement du statut d’une ville qui ne prend pas ses responsabilités, qui ne prend pas soins de ses résidents, de ses infrastructures et de ses services publics. »

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
David Macdonald, économiste, 613 725 7606 (cellulaire); David Robbins, Service des communications du SCFP, 613-878-1431 (cellulaire)