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Des chiffres publiés aujourd’hui par Statistique Canada montrent que moins de 45 pour cent des chômeurs touchent des prestations d’assurance-emploi.

Statistique Canada a déjà publié de tels chiffres, mais pendant une campagne électorale, cette information devrait aider les électeurs à se rendre compte que les libéraux ne sont pas les amis des travailleurs.

Les libéraux ont sabré dans l’a.-e. dans les années 90 lorsque Paul Martin était ministre des Finances. Maintenant, autour de quatre chômeurs sur dix sont admissibles aux prestations d’a.-e., comparativement à 80 pour cent en 1990. Avec des règles d’admissibilité radicalement restreintes, de 20 à 25 pour cent seulement des travailleurs sans emploi dans la plupart des grands centres urbains peuvent toucher des prestations, peu importe le moment de l’année.

Les répercussions sont encore pires pour les femmes, les jeunes et les travailleurs marginalisés qui doivent souvent se contenter d’emplois à temps partiel, temporaires et occasionnels. Ces personnes sont beaucoup plus difficilement admissibles à l’a.-e. Depuis quelques années, une femme sans emploi sur trois seulement est admissible à l’a.-e. et Statistique Canada a révélé que 35 pour cent des mères de nouveau-né n’ont touché aucune prestation en 2003.

Pour aggraver encore la situation, les prestations ont été réduites à 55 pour cent des gains assurés, jusqu’à un maximum de 413 $ par semaine. La prestation moyenne est de 312 $, ce qui est inférieur au seuil de pauvreté dans la plupart des régions du Canada.

Les niveaux d’aide sociale dans la plupart des provinces accroissent le fardeau de la pauvreté au Canada. Au Nouveau-Brunswick, une personne célibataire employable reçoit moins de 10 $ par jour de l’aide sociale. Pas étonnant que le recours aux banques alimentaires ait tant augmenté. Le sabrage dans l’a.-e. a obligé plus d’un demi-million de chômeurs canadiens à compter sur l’aide sociale ou sur les banques alimentaires pour survivre.

La diminution radicale du soutien accordé aux chômeurs s’est traduite par des surplus de 50 milliards de dollars pour le programme d’a.-e.; pourtant, les libéraux réduisent le taux des primes d’a.-e. pour une douzième année de suite, ce qui a permis aux employeurs d’économiser autour de 7 milliards de dollars par année, pendant que le gouvernement fédéral engrange l’argent de l’a.-e..

Le SCFP et d’autres syndicats veulent un retour à l’exigence d’admissibilité de 360 heures et à des taux plus élevés qui devraient être basés sur les 12 semaines les mieux payées du travailleur. Le SCFP veut aussi l’instauration de prestations de l’a.-e. pour la formation, l’interdiction d’utiliser les fonds de l’a.-e. à d’autres fins et le retour à l’expression « assurance-chômage » (a.-c.), entre autres changements.

Depuis plus de dix ans, les libéraux de Paul Martin refusent de mettre en œuvre ces simples réformes peu coûteuses. Même le propre comité parlementaire du gouvernement, ainsi que des députés libéraux, demandent l’instauration de ces réformes sensées. Mais le gouvernement libéral n’en tient aucun compte. Le comité avoue que le « gouvernement fédéral a récolté beaucoup plus de revenus d’a.-e. qu’il n’en a dépensé pour ce programme » et il a demandé au gouvernement de mettre fin à cette pratique et de redonner aux travailleurs l’accès à leur programme d’assurance.

Les conclusions du comité reflètent le travail des députés néo-démocrates et d’autres qui sont d’accord avec le mouvement syndical lorsqu’il exige que l’a.-e. soit retourné à ses véritables propriétaires – les travailleurs.