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OTTAWA – Les barèmes relatifs aux temps d’attente dans la santé pourraient devenir la marque des soins privés à but lucratif, si les gouvernements ne réduisent pas les temps d’attente tout en conservant la prestation publique des services, a affirmé aujourd’hui le président du plus grand syndicat du Canada.

 « Sans engagement ferme envers la prestation publique des services, les barèmes ne feront qu’amener les gens et les impôts vers les cliniques privées, a déclaré Paul Moist, président national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).  Les Canadiens ne doivent pas permettre que les barèmes relatifs aux temps d’attentes deviennent la marque des cliniques privées. » 

M. Moist réagissait à la liste des barèmes publiée aujourd’hui par les ministres de la Santé fédéral, provinciaux et territoriaux.  La liste des barèmes porte sur cinq domaines principaux : les soins cardiaques, les remplacements de la hanche et du genou, la correction de la vue, la radiothérapie pour les patients atteints de cancer et les services diagnostiques (mammographie et examen cervical). Les libéraux fédéraux comptent sur ces barèmes pour montrer qu’ils font quelque chose pour renforcer les soins de santé.

 Paul Moist a averti que si les libéraux ne s’attaquent pas aux problèmes sous-jacents – comme le fait le Manitoba en investissant dans l’équipement, en formant plus de personnel et en innovant au chapitre de la gestion – les intérêts privés continueront de faire pression en faveur des cliniques à but lucratif et de l’assurance privée comme solutions aux temps d’attente.

 « Nous pouvons déjà entendre les cris de joie des propriétaires de cliniques privées, a ajouté M. Moist.  Ils se feront passer pour la solution au problème des temps d’attente, mais le seul problème qu’ils résoudront sera celui de savoir comment devenir riche grâce aux subventions publiques. »

 Paul Moist a fait remarquer, preuves à l’appui, que les soins de santé privés à but lucratif ne permettent pas de réduire les temps d’attente.  

 « En Angleterre et en Nouvelle-Zélande, où existent des systèmes d’hôpitaux privés parallèles, les listes et les temps d’attente sont plus longs que dans les pays dont le système est à payeur unique, a-t-il précisé. En Suède, où le gouvernement a permis la croissance des hôpitaux privés, la liste d’attente pour les chirurgies des cataractes a presque doublé entre 1992 et 2000. »

 En Grande-Bretagne, les temps d’attente ont diminué dans le secteur public lorsque le financement et le personnel des premières lignes ont augmenté, a conclu Paul Moist.

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 Pour en savoir plus sur les faits qui montrent que la privatisation ne permet pas de réduire les listes d’attente : http://www.scfp.ca/www/insidechaoulli/17315

 Pour renseignements :  David Robbins, SCFP-communications, cell. (613) 878 1431