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Le 3 décembre est la Journée internationale des personnes handicapées. Les candidates et candidats aux élections fédérales devraient en profiter pour promouvoir la compréhension de ce que vivent les personnes handicapées et pour mobiliser l’appui à leur dignité, à leur droits et à leur bien-être.

Les libéraux et les conservateurs nous ont servi bien des promesses sur la nécessité d’intégrer pleinement les Canadiens atteints de déficiences à la société. Pourtant, les deux partis continuent de promouvoir la privatisation des services dont ont besoin les personnes handicapées. Il faut profiter des élections pour ajouter un véritable engagement aux beaux discours.
Il est temps d’éliminer les obstacles qui se dressent devant les personnes handicapées. Nous voulons des engagements solides envers l’égalité des personnes atteintes de déficiences. Les candidates et candidats doivent promettre que, s’ils sont élus, ils verront à ce que les personnes handicapées puissent prendre pleinement part à la vie et au développement de leur société, qu’elles jouissent de conditions de vie égales à celles des autres citoyens et qu’elles aient leur juste part des avantages du développement socio-économique.
Pour ce faire, nous avons besoin de plus que des mesures fiscales. Nous avons besoin de programmes et de services bien pensés en transport, en formation, en éducation, en emploi et en soutien au revenu. Les candidates et candidats doivent aborder ces dossiers dès maintenant et pendant toute la campagne électorale.
Les partis doivent aussi s’engager à sensibiliser la population aux avantages de l’intégration des personnes handicapées à tous les aspects de la vie politique, sociale, économique et culturelle.

En 1981, la première année internationale des personnes handicapées, nous avons eu droit au rapport « Obstacles ». Il s’agissait d’une étude approfondie sur les problèmes que doivent surmonter les personnes atteintes de déficiences. Le rapport est devenu la pierre d’assise de l’instauration d’un véritable changement. Mais, à presque tous les égards, bien des obstacles n’ont pas encore disparu et les études s’accumulent.

En décembre de l’année dernière, le ministre fédéral responsable des services sociaux a publié un autre rapport sur les lacunes du système. Le ministre a affirmé que l’une des priorités au cours de la prochaine année serait le dossier des personnes handicapées.

Mais jusqu’à maintenant, les libéraux ont beaucoup parlé et peu agi. Les conservateurs disent qu’ils ont un plan, mais en septembre de cette année, ils ont sorti une publicité sans payer les frais de sous-titrage codé de 200 $ pour en assurer l’accessibilité.

Le NPD a fait pression avec succès pour la formation d’un sous-comité parlementaire sur les personnes handicapées. Le parti défend depuis toujours l’adoption d’une Loi sur les Canadiens handicapés.

Quatre millions de Canadiens, ou environ 13 pour cent de la population, sont atteints d’une déficience. Correspondent-ils à la vision du parti conservateur des « Canadiens ordinaires moyens » que Stephen Harper a promis d’aider au début de la campagne ?