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Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux d’Afrique du Sud (STTMAS) organise un atelier de solidarité contre la privatisation. Des syndicats de la Namibie, du Swaziland, de la Zambie, du Mozambique et d’Afrique du Sud assisteront à l’atelier de trois jours.

 

  • Le STTMAS est l’hôte de la réunion parce que presque toute la recherche faite sur la privatisation en Afrique est parrainée par la Banque Mondiale - la réunion permettra de recueillir de l’information obtenue par les syndicats ouvriers.
  • Le rythme de la privatisation de l’eau et de l’énergie dans les pays d’Afrique a augmenté au cours des deux dernières années et d’importants échecs ont eu lieu en Afrique pendant la période.
  • Toutes les travailleuses et tous les travailleurs municipaux d’Afrique du Sud doivent élaborer un programme commun pour lutter contre la privatisation des services municipaux.

Le STTMAS a déjà formé un partenariat contre la privatisation de l’eau avec des partenaires de la société civile au Ghana.

L’atelier décidera aussi d’une date pour une journée d’action contre la privatisation en Afrique du Sud.

Bon nombre de projets de privatisation en Afrique ont échoué, à un coût élevé pour les gouvernements qui doivent venir à la rescousse. En Afrique, seules trois sociétés françaises ont dominé les 18 grandes privatisations africaines au cours des deux dernières années.

L’électricité a été privatisée au Zimbabwe et en Afrique du Sud avec d’importantes augmentations des tarifs des pipelines.

La privatisation est devenue un terrain propice pour la corruption en Afrique avec des contrats donnés en secret sans aucun appel d’offres. Récemment, deux contrats décernés à la société française Vivendi (au Tchad et au Kenya) n’ont révélé aucun détail financier.

La privatisation a également entraîné des souffrances pour les travailleuses et travailleurs et un gaspillage des fonds publics.

Au Kenya, la facturation de l’eau a été privatisée par le Conseil municipal de Nairobi, sans appel d’offres, laissant 3 500 travailleuses et travailleurs sans emploi. Ces personnes ont été remplacées par 45 cadres dont le salaire annuel varie entre 11 millions et 21 millions de rands. Les consommateurs ont assumé les coûts d’un nouveau système de facturation de quelque 140 millions de rands introduit par l’entreprise privée.

Même si l’Afrique présente des intérêts limités pour les investisseurs de l’eau, parce que les utilisateurs ne peuvent se permettre de payer les tarifs élevés et les entreprises privées peuvent ne pas pouvoir générer suffisamment de rendement, la Banque Mondiale fait toujours pression en faveur de la privatisation des services.

Le Mozambique a réussi à effacer sa dette seulement après avoir accepté de privatiser ses services d’eau.

Au Cameroun, le gouvernement n’avait que quelques jours pour satisfaire les objectifs de la Banque Mondiale pour l’examen de l’amélioration des ajustements structurels.

La société Sonec, une entreprise offrant des services d’eau, a littéralement été privatisée du jour au lendemain et cédée au seul soumissionnaire, la multinationale française Suez-Lyonnaise des Eaux – afin que le gouvernement puisse passer l’examen et satisfaire aux exigences sur l’allégement de la dette.

Sonec soumissionne aussi pour obtenir le contrat de construction et de gestion d’une station de traitement des eaux usées à Halifax (Nouvelle-Écosse).