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La solidarité internationale est un aspect important de la mission du SCFP. À chaque congrès national, dont celui de notre 50e anniversaire à Québec, nous invitons de grandes personnalités du syndicalisme international à venir partager leurs luttes avec nos membres. En 2013, alors que s’intensifiaient les attaques contre le mouvement syndical, nous avons eu l’occasion de tirer des leçons de l’expérience de chefs syndicaux à l’avant-scène des luttes ouvrières en Afrique du Sud, aux Philippines, au Honduras et au Royaume-Uni. Comme vous le verrez, ces luttes correspondent pour beaucoup aux nôtres.

Voici le premier article d’une série tirée d’entrevues que nous avons réalisée avec ces chefs syndicaux. Les autres articles suivront dans les prochaines semaines. 

Loraine Baitsiwe, 2e vice-présidente du syndicat sud-africain des employés municipaux (le South African Municipal Workers Union ou SAMWU), et son secrétaire général adjoint Mokone Moses Miya se sont adressés au congrès du 50e anniversaire du SCFP, à Québec.

Miya a parlé des luttes de son syndicat en Afrique du Sud et de sa conception de l’éducation politique, qu’il juge cruciale à la mobilisation de la base. « Nous avons un slogan, a-t-il dit : le tort fait à l’un est un tort fait à tous. Nous croyons que […] pour remporter nos batailles, il faut absolument lutter ensemble. » Les programmes éducatifs du SAMWU se fondent sur ce principe.

Miya a accédé à l’état-major du SAMWU au congrès national du syndicat en 2012. Il a fait de la lutte contre la privatisation son cheval de bataille : « Nous savons tous que la privatisation n’a pas amélioré les services à la population et qu’elle n’est même pas plus économique, a-t-il lancé. Elle encourage la corruption. On gaspille les deniers publics sans comptes à rendre. La privatisation est un non-sens. »

Mme Baitsiwe a raconté toute l’utilité de l’aide du SCFP à l’organisation et à la prestation d’un projet démarré en 2007. Ce projet portait sur les syndiquées qui travaillaient comme éboueuses pour les sociétés privées; leur salaire était inférieur à celui de leurs homologues municipaux.

« Ces sociétés privées ont tendance à offrir aux femmes un salaire inférieur de beaucoup à leurs employés masculins, même à travail identique, a-t-elle expliqué. Elles étaient principalement affectées à la gestion des déchets et au recyclage. »

Le premier projet de solidarité entre travailleurs SCFP-SAMWU a pris la forme d’un projet pilote dans la province de Cap-Nord. « Plusieurs municipalités de cette région ont privatisé leurs services, a-t-elle ajouté, mais les syndicats ont réussi à syndiquer les travailleuses du secteur privé. »

Ce projet a permis au SAMWU de combler le fossé salarial et d’obtenir des congés de maladie et d’autres avantages sociaux pour ces travailleuses. « Avant leur syndicalisation, ces femmes gagnaient entre 50 et 65 rands par jour, alors qu’un employé municipal touche de 300 à 400 rands par jour », a-t-elle dit.