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La Société SuperCroissance représente…une démarche profondément ancrée dans la conviction que les partenariats entre les secteurs public et privé peuvent aider à bâtir l’infrastructure publique de la province de la manière la plus rentable et la plus productive possible. Ernie Eves, Ministre des Finances, décembre 2000 1

Notre mandat consiste à aider le gouvernement provincial et ses partenaires du secteur parapublic à adopter des méthodes stratégiques de financement et de gestion des actifs physiques plus innovatrices. David L. Lindsay, président et chef de la direction, Société ontarienne de SuperCroissance. 2

L’année dernière, nous avons appris que l’Ontario profitera du « plus important investissement en immobilisations dans les collèges et universités de l’Ontario depuis plus de 30 ans » 3. Des fonds publics et privés « SuperCroissance » ont été accordés pour renouveler notre infrastructure en décrépitude sur les campus. La Société SuperCroissance prévoit que 1 milliard de dollars seront dépensés pour l’EPS en cinq ans, dont 800 millions de dollars en investissements privés. Dernièrement, le gouvernement de l’Ontario a publié un rapport sur la première année de SuperCroissance.

Avant de répondre à cette question, examinons les arguments invoqués par le gouvernement.

 

Les arguments du gouvernement de l’Ontario en faveur des partenariats public-privé en EPS

 

1. Depuis le début des années 80, les investissements publics (en infrastructure) ont pris du retard par rapport à la croissance économique et à la demande de services. 4

La raison de notre « déficit d’infrastructure », c’est que les gouvernements fédéral et provinciaux ont réduit radicalement les dépenses au cours des quelque dix dernières années. Au lieu de renouveler notre actif public, les gouvernements ont affecté les ressources à l’accroissement des profits des banquiers internationaux et à des réductions d’impôts qui profitent de façon disproportionnée aux plus riches.

2. Le gouvernement veut rendre les investissements en immobilisations plus transparents et plus stratégiques.

Dans les faits, le projet d’infrastructure SuperCroissance réduit l’obligation des administrations universitaires de rendre des comptes à la communauté universitaire. L’admissibilité au renouvellement de l’infrastructure est basée sur des critères étroits axés sur des activités commerciales. En outre, SuperCroissance contribue à la centralisation du pouvoir au Conseil des ministres d’Ontario. Ainsi que le clame le rapport SuperCroissance 2000,

 

pour la première fois en Ontario, toutes les décisions concernant la politique d’infrastructure provinciale, les investissements et la planification des immobilisations sont la responsabilité d’un seul comité ministériel. 5

 

En Ontario, les partenariats public-privé et les projets d’immobilisations sont maintenant dirigés par le Comité ministériel sur la privatisation et le Fonds SuperCroissance.

3. Le gouvernement créera des partenariats entre les secteurs public et privé et examinera la propriété de l’actif et des services publics. 6

Le gouvernement de l’Ontario rapporte que 51 pour cent des actions de l’infrastructure de l’Ontario appartiennent au secteur public. Les conseils d’administration des sociétés, les actionnaires et les entrepreneurs veulent faire des profits. Parce que les services que nous offrons dans le secteur public sont si importants, les dirigeants des grandes entreprises veulent les transformer en richesse privée. C’est comme si le secteur privé était offusqué de l’existence même de toute activité productive non disciplinée par le marché.

Actif public et profits privés – tout un partenariat !

SuperCroissance de l’EPS en Ontario : Qu’en pensons-nous ?

 

« Investissement », « changement » et « pratiques exemplaires » dans la gestion de l’actif public sont les mots clés utilisés par le gouvernement pour décrire les objectifs de ces projets SuperCroissance.

 

  • Sont-ce les mots que nous utiliserions pour décrire ce qu’il faut pour renouveler l’éducation publique en Ontario ?
  • Sinon, quels sont les mots qui décrivent le mieux nos objectifs ?

 

Le gouvernement évalue tous les aspects du secteur public « dans le but d’établir les cas où le secteur privé pourrait assurer des services de qualité supérieure à un coût moindre pour les contribuables ». 7

 

  • Lorsque nous examinons nos lieux de travail, voyons-nous des preuves que la privatisation accroît la qualité des services ?
  • Quelles sont les conséquences réelles de la réduction des dépenses sur les campus ?

 

Le gouvernement dit qu’à partir de maintenant, les universités et les collèges devront se faire concurrence entre eux pour obtenir du financement, en fonction de critères axés sur le marché (p.ex., les taux de remboursement des prêts étudiants ; les taux d’emploi après l’obtention des diplômes ; les taux de diplomation ; la capacité d’attirer des partenaires d’investissement privés ; la capacité d’attirer des fonds de recherche privés ; les efforts faits pour sous-traiter les services)

  • Quels effets cette concurrence aura-t-elle sur nos lieux de travail ?

 

 

 

Quelle histoire de privatisation se cache derrière ces projets SuperCroissance sur nos campus ?

  • Université Brock : nouveau complexe universitaire

     

  • Université Carleton : agrandissement et rénovation des laboratoires et salles de cours

     

  • Université de Guelph : enseignement supérieur et centre de formation

     

  • Université Lakehead : technologie supérieure et centre universitaire

     

  • Université Laurentienne : salle de lecture et centre informatique

     

  • Université McMaster : projet d’élargissement des facultés de commerce et des arts

     

  • Université d’Ottawa : agrandissement de la faculté des sciences de la santé et conversion d’espace

     

  • Université Queen’s : rénovation de l’édifice de la faculté de chimie Chernoff Hall et de l’école de commerce

     

  • Université polytechnique Ryerson : centre d’informatique et d’ingénierie

     

  • Université de Toronto : complexe des sciences de la santé

     

  • Université Trent : locaux pour la faculté des arts et sciences

     

  • Université de Waterloo : agrandissement de plusieurs édifices

     

  • Université Western Ontario : projet d’accessibilité et de qualité ; rénovation des salles de cours ; incubateur de biotechnologie de London

     

  • Université Wilfrid Laurier : rénovation et agrandissement du campus nord-ouest

     

  • Université de Windsor : projet de centre d’études multimédia et d’art dramatique

     

  • Université York : école de commerce Schulich et faculté de l’éducation

     

  • Collège Algonquin – Université Carleton : programme conjoint d’études de premier cycle en technologie de l’information

     

  • Collège Fanshawe – Université Western Ontario : études en communication, information et multimédia

     

  • Collège George Brown – Centre polytechnique Ryerson : centre d’études en santé communautaire

     

  • Collège Georgian – Université York : programme conjoint

     

  • Collège Humber – Université de Guelph : centre d’études et de formation supérieures

     

  • Collège St. Clair – Université de Windsor : programme intégré d’études en génie et en technologie

     

  • Collège Seneca – Université York : édifice d’études supérieures en technologie

     

  • Collège Sheridan – Université de Toronto (Mississauga) : locaux pour un programme en communication, culture et technologie de l’information

     

  • Sir Sandford Fleming – Université Trent : projets conjoints

 

1. Société ontarienne SuperCroissance, « Bâtir l’avenir de l’Ontario : Un rapport d’étape sur l’initiative SuperCroissance », décembre 2000, p.4.

2. Rapport d’étape sur l’initiative SuperCroissance, p.5.

3. Rapport d’étape sur l’initiative SuperCroissance, p.12.

4. Rapport d’étape sur l’initiative SuperCroissance, p.9

5. Rapport d’étape sur l’initiative SuperCroissance, p.7.

6. Rapport d’étape sur l’initiative SuperCroissance, p.9.

7. Rapport d’étape sur l’initiative SuperCroissance, p.10.

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