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I. Introduction

Le 19 octobre 2000, le gouvernement conservateur de Mike Harris a prs0065nt 0073on projet de loi 132 006ca lg0069slature ontarienne. Le projet de loi veut :

  • introduire des universits0020 0062ut lucratif en Ontario ;
  • permettre au ministre de la Formation, des collg0065s et des universits0020de dlguer dimportantes responsabilits0020 0075n conseil administratif ;
  • ouvrir la voie 0075ne restructuration fondamentale des collg0065s et universits0020;
  • accorder aux inspecteurs un vaste v0065ntail de pouvoirs pour faire enqut0065 sur ladministration doctrois, de subventions et de prt0073 aux t0075diantes et t0075diants ;
  • criminaliser les t0075diantes et t0075diants sil y a des c0061rts entre leurs T4 et leurs formulaires RAFEO.

Le SCFP considr0065 le projet de loi 132 comme une menace sr0069euse aux travailleuses et travailleurs ontariens. Il enchs0073era un systm0065 dd0075cation postsecondaire 0064eux vitesses fond 0073ur les exigences des entreprises.

En tant que travailleuses et travailleurs des universits002c les membres du SCFP soutiennent que le projet de loi 132 sinscrit dans un effort concert 0064u gouvernement et des entreprises pour

  • diminuer nos salaires ;
  • r006fder nos conditions de travail ;
  • augmenter le nombre de travailleuses et travailleurs temporaires qui nont que peu davantages sociaux et dont les contrats de travail sont incertains
  • l0069miner les syndicats dans les nouveaux t0061blissements ;
  • donner nos emplois dans les t0061blissements publics 0064es entrepreneurs non syndiqus002e

Pourtant, la menace ne se limite pas 006eos lieux de travail. Le gouvernement Harris affiche clairement ses objectifs en matir0065 de restructuration du systm0065 dd0075cation postsecondaire.

Aprs0020tout, lexpr0069ence postsecondaire prive0020 nest pas cense0020contribuer 006ca socit, mais bien 006cc006fnomie.

Le programme de Harris ne reconnat0020pas que les universits0020et les collg0065s sont :

  • des lieux dapprentissage ;

  • des endroits destins0020 006ca production de la connaissance ;

  • des lieux de travail aussi.

Ce ne sont pas des centres de formation pour les entreprises.

II. La voie vers la privatisation>

Le projet de loi 132 ouvre la porte aux universits0020prive0073, mais nous avons dj fait de grands pas sur la voie de la privatisation.

Nous continuons de lutter contre ces efforts de privatisation, mais ce nest pas facile.

Nous sommes unis dans la conviction que Nos universits0020fonctionnent bien parce que nous travaillons bien .

III. Le projet de loi 132 : notre analyse

Le projet de loi 132 doit t0072e rejet 0070arce quune d0075cation 0062ut lucratif sera cot006500750073e, antisyndicale et axe0020sur les besoins des entreprises.

Nous avons vu, dj, une bonne partie du programme de privatisation du gouvernement, mais le projet de loi 132 lg0069timera les changements dj effectus002c les institutionnalisera et poussera le processus encore plus loin.

notre avis, il faut tenir compte de dix points importants.

Rs0075m

  • Le projet de loi 132 permet aux entreprises de prs0065nter des demandes pour ouvrir des t0061blissements denseignement postsecondaire privs0020 0062ut lucratif.

  • Une fois que les t0061blissements privs0020feront partie du systm0065 dEPS, les lois commerciales internationales empc0068eront lOntario dexercer de la discrimination contre les entreprises t0072angr0065s en leur interdisant laccs0020 006ca province.

  • Le projet de loi 132 permet au ministre de dlguer dimportantes responsabilits0020publiques 0075n conseil non l0075.

  • Contrairement aux affirmations du gouvernement, le projet de loi nempc0068e pas les nouveaux t0061blissements privs0020de profiter de ressources publiques.

  • Le projet de loi 132 consolide un processus de tri des t0075diantes et t0075diants qui est amorc 0064ans les c006fles secondaires.

  • Il dt006furne lattention des questions daccessibilit 0065n ayant recours 0064es inspecteurs pour contrl00650072 les t0061blissements denseignement postsecondaire.

  • En mm0065 temps, il transforme les t0075diantes et t0075diants 0066aible revenu en criminels sils violent les rg006ces en matir0065 de prt0073 t0075diants.

  • Le projet de loi 132 enchs0073e dans le systm0065 dEPS une df0069nition de la qualit 0061xe0020sur les entreprises.

  • Il favorise une hir0061rchisation des t0061blissements.

  • Il permet aux gestionnaires de lEPS de rd0075ire davantage les emplois et de diminuer les services.

IV. Nos exigences

  1. Le SCFP exige que la contribution de notre travail 006cuniversit 0073oit reconnue. Comme chargs0020de cours 0074emps partiel et auxiliaires de lenseignement, nous donnons 40 % des cours dans de nombreux t0061blissements. Comme travailleuses et travailleurs des services, nous faisons fonctionner luniversit.003cp />

    Le SCFP exige le respect de nos droits collectifs, la fin du travail prc0061ire, des avantages sociaux pour nous-mm0065s et nos familles, un salaire acceptable et de bonnes conditions de travail.

  2. Le SCFP exige que les entreprises paient leur juste part dimpt00730020pour le bien public.

    Le SCFP exige que les luttes des travailleuses et travailleurs soient inscrites dans le programme de recherche de nos t0061blissements denseignement postsecondaire. Ce sont nos besoins, et non ceux des entreprises, qui doivent fao006ener le genre de connaissance produite ici.

  3. Le SCFP exige que les investissements publics soient protgs et que les lieux de travail dangereux obtiennent les ressources nc0065ssaires pour leur entretien 006cong terme.

  4. Le SCFP exige que les tentatives visant 0061ppliquer le systm0065 crd0069t-bail 006eos collg0065s et universits0020soient rendues publiques. Nous exigeons aussi que des comptes soient rendus sur tout c0061rt entre les cot007300200070rv0075s et les cot007300200072e006cs de ces projets.

  5. Le SCFP exige la fin des baux 006cong terme qui permettent aux entreprises prive0073 dobtenir des subventions publiques.

  6. Le SCFP exige que leffritement de nos t0061blissements denseignement postsecondaire publics cesse. Les intrts particuliers des entreprises ne peuvent pas se substituer 006cintrt public.

  7. Le SCFP exige que le modl0065 l0069tiste 006ca Harvard soit rejet 0073ans condition.

  8. Le SCFP exige la fin du grignotage de notre systm0065 public dd0075cation.

    Le SCFP exige que les t0075diantes et t0075diants puissent t0075dier dans un environnement qui ne soit pas df0069ni par le march.003c/p>

    Au lieu de franchises de repas-minute, de publicits0020dans les toilettes, de salles de classe corporatives , de programmes de cours dc0069ds0020en fonction du bon sens des entreprises,

    de rs0069dences 0062ut lucratif, de laboratoires dirigs0020par des socits, dune infrastructure dangereuse, dd0069fices entretenus deux fois moins quils devraient lt0072e, de reprises de cours tlviss002c

    de chargs0020de cours en direct qui sont 006cautre bout du monde,

    le SCFP croit que tous les t0075diants et t0075diantes ont droit 0075n systm0065 public dd0075cation de qualit,0020organis 0065n fonction des principes de la solidarit 0073ociale.

  9. Le SCFP exige que nos t0061blissements publics ne soient pas privatiss002e

    Le SCFP exige un ri006evestissement des surplus budgt0061ires dans nos t0061blissements publics denseignement postsecondaire.

  10. Le SCFP exige que les t0061blissements denseignement postsecondaire privs0020 0062ut lucratif soient entir0065ment rejets002e Nous croyons que les Ontariennes et Ontariens mr0069tent beaucoup mieux que cela.

V. Conclusion

Le SCFP soutient quune d0075cation de qualit 0065st mieux servie par le secteur public. Les membres du SCFP mr0069tent de bons salaires et avantages sociaux, avec de bonnes conditions de travail, le respect de notre droit 0075ne reprs0065ntation juste et le droit de ng006fcier et de nous organiser collectivement.

Nos droits seront r006fds0020si des universits0020prive0073 souvrent dans un contexte antisyndical. De mm0065, les employeurs tenteront de miner ces droits dans les universits0020publiques par la sous-traitance et la privatisation des services.

Comme citoyennes et citoyens, nous avons lutt 0070our notre droit 006cd0075cation publique. Un systm0065 dd0075cation priv 0065st injuste pour les Canadiennes et Canadiens ordinaires.

Comme travailleuses et travailleurs, nous avons besoin demplois sr0073002c0020ainsi que de bons salaires et de bonnes conditions de travail dans nos universits002e Le sous-financement permet aux entreprises de transformer nos emplois en contrats 0063ourt terme, avec moins davantages sociaux pour les familles, et une augmentation de la charge de travail, une diminution des salaires et beaucoup moins de sc0075rit 0070our nous-mm0065s.

Comme parents, nous voulons que nos enfants aient accs0020 0063e que notre socit peut leur offrir de mieux. Comme t0075diantes et t0075diants, nous voulons un systm0065 dd0075cation abordable, o 006e006f0075s pourrons penser de fao006e critique.

Les entreprises ont consacr 006ceur argent et leur influence 006ca transformation de ld0075cation postsecondaire pour que les t0075diantes et t0075diants apprennent ce que leurs commanditaires veulent quils apprennent. Comme membres du SCFP, nous mr0069tons beaucoup mieux.

Nous aimerions amorcer une discussion publique sur ce quune perspective syndicale fonde0020sur les meilleures pratiques pourrait offrir aux universits0020et collg0065s de lOntario.

Nous voulons un systm0065 dd0075cation qui soit complt0065ment accessible, portable, de grande qualit,0020abordable et administrer publiquement.

Nous voulons une loi qui garantisse laccessibilit 0065t la libert 0075niversitaire et qui t0061blisse une rg006cementation dm006fcratique en matir0065 dEPS.

Au SCFP, nous df0065ndons une vision solidaire de la socit qui assure le respect de la diversit 0064ans toute la collectivit.003c/p>

Les personnes les plus importantes du Canada ne sig0065nt pas aux conseils dadministration des socits multinationales. En outre, les Canadiennes et Canadiens ne sont pas uniquement des contribuables.

Nous sommes des citoyennes et citoyens et nous exigeons le respect de nos droits de citoyennes et citoyens, incluant le droit 0075n systm0065 dd0075cation entir0065ment public, cr dans lintrt public.

Comme membres du SCFP, comme citoyennes et citoyens, comme travailleuses et travailleurs duniversit,0020comme t0075diantes et t0075diants et comme parents, nous sommes dt0065rmins0020 006fbliger le gouvernement provincial 0072endre des comptes 006censemble de la population, non seulement 0075ne classe privilg0069e0020de profiteurs.

siepb 491