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Les pressions en faveur de la privatisation dHydro-Ontario ont commenc se faire jour, dans la population, au milieu des anne0073 1990, quand un ensemble de facteurs c006fnomiques et politiques conjugus0020ont incit 0064e plus en plus de gens 0063onsidr0065r la privatisation comme une systm0065 de rechange 0075n secteur public de ln0065rgie vieux de 90 ans.

Un de ces facteurs t0061it le mouvement de drglementation de ll0065ctricit 0061morc 0061ux tats-Unis en 1992. Lindustrie, en Ontario, sest imagine0020que la privatisation dHydro-Ontario aurait pour effet dacclrer la concurrence et mn0065rait 0075ne baisse des tarifs industriels dn0065rgie mm0065 si cette industrie payait dj des tarifs parmi les plus bas en Amr0069que du Nord.

Notre syndicat avait examin 006ces rp0065rcussions possibles de la privatisation en gros dHydro-Ontario, au db0075t de la dc0065nnie, de sorte que lorsque la population a commenc son tour 0073intr0065sser 006ca question, nous navons pas t pris au dp006furvu.

Nous devions en dd0075ire que la privatisation viserait dabord Hydro-Ontario de sorte que nos membres se retrouveraient au cur dune bataille importante et confronts0020 0063ertains intrts ds0069reux de rd0075ire 0066ond ou dl0069miner les droits de ng006fciation au moment de se db0061rrasser du service public. Nous avions besoin dune stratg0069e pour soustraire aux rp0065rcussions ds0061streuses de tout ceci, les travailleuses et travailleurs des services publics en Ontario et nos membres qui seraient les premiers viss0020par cette attaque.

Nous avions g0061lement certains liens avec les travailleuses et travailleurs des services aux tats-Unis o 006c00610020plupart des entreprises de services publics appartiennent au secteur priv 0064e sorte que nous avions une ide0020de ce que pouvait signifier dans la pratique, en tant que syndicat, le fait de traiter avec des compagnies dn0065rgie prive0073.

En l0061borant notre stratg0069e de campagne publique contre la privatisation en gros dHydro-Ontario, nous croyions devoir nous positionner non pas de manir0065 006eous opposer 006ca privatisation par principe, mais en insistant plutt00200073ur lexcellent travail effectu 0070ar nos membres en dispensant ln0065rgie et sur le fait que les services avaient besoin dune transition souple afin que les compt0065nces essentielles ne soient aucunement compromises.

Nous savions aussi que nous ne pouvions pas nous opposer 006ca concurrence en raison de la certitude enracine0020dans la mentalit 0061mr0069caine selon laquelle la compt0069tion est foncir0065ment avantageuse pour les consommateurs. Nous savions quune campagne destine0020 0070ersuader la population que toute concurrence dans le secteur de ll0065ctricit 006ee lui serait pas profitable et risquait de rater sa cible. Mais en plus, nous croyions que la concurrence t0061it inv0069table en Ontario car son c006fnomie est intimement intg0072e0020 0063elle des tats-Unis.

De plus, nous avions des raisons de croire quun march 0064e ll0065ctricit 006eord-amr0069cain serait en fait profitable 006eos membres parce que lOntario possd0061it une puissance maximale excd0065ntaire dont la plus grande part nest pas polluante, et des liens avec certains tats industriels amr0069cains clefs o 006c00650020gros de ln0065rgie est gnr 0070ar le charbon. Nous croyions alors, et nous croyons plus encore maintenant, aprs0020une analyse plus pousse002c que les emplois pour nos membres seraient plus nombreux dans un march 0064e ll0065ctricit 0063oncurrentiel de 300 millions dhabitants en Amr0069que du Nord que dans un march 0066erm 0064e 11 millions de personnes en Ontario.

Aprs0020avoir dc0069d 0071ue notre unique objectif t0061it darrt0065r la privatisation en gros afin de sauver nos conventions collectives, nous savions quon nous accuserait simplement de protg0065r nos propres emplois. Il t0061it donc essentiel de faire taire ces critiques en ayant une base objective sur laquelle nous appuyer pour affirmer que lintrt public serait mieux servi par un passage contrl0020 0075ne c006fnomie de march 0063oncurrentielle.

Pour cette raison, notre premir0065 initiative a t de parrainer un nombre considr0061ble de recherches devant t0072e mene0073 par dm0069nents chercheurs et par des bureaux de recherche c006fnomique pour ensuite l0061borer une campagne dynamique dans les md0069as afin dt0061blir notre crd0069bilit cet g0061rd.

Peu aprs0020le db0075t de notre campagne, le gouvernement provincial nommait un comit 0063onsultatif de haut niveau pour t0075dier la question de ce quil convenait de faire avec le secteur de ll0065ctricit 0065n Ontario. Ce comit 0061 men 0064es audiences publiques dans toute la province en plus de parrainer plusieurs recherches avant de rendre son rapport public six mois plus tard.

Le rapport du comit 0072ecommandait lintroduction de la concurrence, comme nous lavions prv0075, mais il recommandait g0061lement la privatisation de la majorit 0064es centrales dHydro-Ontario.

la surprise de la plupart des observateurs, le gouvernement ne devait pas commenter le rapport pendant plus dune anne0020pour ensuite sortir un Livre blanc t0061blissant ses intentions lg0069slatives 006cg0061rd des rf006frmes du systm0065 dl0065ctricit.0020 Et dans le Livre blanc et la loi qui devait suivre, la privatisation nt0061it pas mentionne002c mm0065 que le ministre de lnergie devait publiquement accorder son appui 006ca proprit publique. Le rapport insistait g0061lement sur la nc0065ssit 0064e considr0065r une transition souple pour les employs0020vers un secteur de ll0065ctricit 0063oncurrentiel en raison de la valeur que reprs0065ntait pour le secteur des services en Ontario le personnel actuel. En dautres termes, notre campagne avait atteint son objectif.

Certains dl0061is ont t annoncs0020concernant louverture du march 0063oncurrentiel en Ontario, ce qui nous semble un indice 006ceffet que le gouvernement et les importants actionnaires considr0065nt avec attention les consq0075ences de la concurrence.

Quand commencera cette concurrence, ce ne sera pas problm0061tique; les emplois de nos membres nauront pas t perdus; et la population naura pas perdu la proprit dune partie de ses avoirs les plus valables, avoirs dont la valeur crot0072a, en fait, 006desure que grandira la quantit 0064e notre n0065rgie non polluante devant t0072e vendue aux tats-Unis.

Je veux insister sur le fait que notre syndicat nest pas oppos la participation du secteur priv lindustrie de ln0065rgie. En fait, nous y sommes favorables parce que cest la seule fao006e pour lindustrie dt0065ndre ses activits0020et de cre0072 plus demplois. Et nous sommes particulir0065ment intr0065sss0020aux partenariats public-priv,0020partenariats qui amn0065raient de nouveaux investissements dans notre industrie et, par le fait mm0065, plus demplois.

Nous comprenons g0061lement quil y aura des questions importantes 0072g006cer avec lintroduction de la concurrence et le transfert dune partie des installations dOntario Power Generation au secteur priv 0070our aml0069orer la concurrence. Mais nous avons sign 0064es conventions collectives qui incluent des processus quon peut mettre en uvre pour tenir compte de laspect humain des changements de proprit.

Du ct0020de la distribution, la sr0069e de fusions dentreprises et dacquisitions peuvent en fait renforcer le mouvement syndical car les droits de ng006fciation sont protgs et parce quen fin de compte il en rs0075ltera de plus grosses units0020de ng006fciation avec plus de moyens.

Pour conclure, les df0069s auxquels les travailleuses et travailleurs des services publics en Ontario devront faire face sont de taille. Toutefois, avec des efforts de coordination suffisants et une bonne comprh0065nsion des changements qui affectent notre monde, il existe des chances g0061les de bt0069r un mouvement syndical plus fort dans le secteur de ll0065ctricit 0065n Ontario.